Il est très difficile de chroniquer un album tribute sans connaître l’artiste honoré à la base. Mais ça a du bon. Au moins les morceaux peuvent être jugés objectivement et sans sentimentalisme.
Surtout que dans notre cas, Shawn Lane est mort. Ce guitariste américain originaire de Memphis s’est illustré sur plusieurs albums et mélangait une approche hard rock presque métal au funk et au blues. Il a également livré quelques disques solos très variés, et s’est offert les services du percussioniste indien V. Selvaganesh sur une tournée. En 2003 il a accompli un de ses rêves les plus chers en tournant en Inde où il fût très bien accueuilli. Il décèdera dans l'année.
Sur cet hommage posthume en 2 volumes - le deuxième est à paraître fin juillet - une floppée d’invités plus ou moins connus font acte de présence. Et comme d’habitude sur ce genre d'album, il y a du bon et du moins bon.
Commençons par le très bon. Après une intro planante, le très puissant « T-zone Zero » interprété par Patrick Carlsson ouvre véritablement l’album, suivi par l'excellent « Shamans » joué par notre Stephane Forte national. Soulignons également le jouissif « Mike Crow’s Mailbox Of Doom » progressif à souhait, délivré très habilement par Dave Martone tout comme la bonne performance de Marcel Coenen sur un « Delusion » très riche.
Inutile d’insister sur les titres plus médiocres dont certains sont même inutiles, passons directement au bilan de ce tribute. Un bel hommage, plus ou moins réussi qui a quand même le mérite de laisser une très bonne image d’un artiste que je ne connaissais pas et qui mérite qu’on revienne sur son cas. Objectif atteint.