Un an après "Black Flies", Mawwal remet le couvert et nous propose de découvrir son nouvel album intitulé "This Is All There Is, There Is No Other Place". Jim Matus est bien entendu une nouvelle fois le grand gourou de ce disque et reste dans les sonorités et thèmes qu’il affectionne depuis l’époque Paranoise.
La photo sur la pochette permet d’apercevoir le fort d’Uçhisar, point culminant de la Cappadoce, région située au centre de la Turquie et habitée depuis la préhistoire malgré un relief peu avenant. C’est donc tout naturellement que la musique s’appuie fortement sur des instruments traditionnels et sonorités du Moyen-Orient. La guitare, la basse et le violon viennent compléter ce panel d’instruments, la musique restant très acoustique. Comme pour d’autres projets Jim Matus a fait appel à des invités pour jouer sur cet album. C’est le cas notamment de Rohan Gregory qui assure de nouveau les passages de violons.
Pourtant, contrairement à "Ishq" de Paranoise, la mayonnaise ne prend pas ! La rythmique reste globalement très lente et surtout égale tout au long des 8 plages et des très longues 55 minutes de l’album. Les titres se succèdent et se ressemblent usant des mêmes recettes : vocalises, chant traditionnel et percussions. Le summum de l’ennui est atteint avec ‘Halla Hu’ qui est répété en boucle pendant la quasi-intégralité du titre.
Bardé de bonnes intentions et porteur d’un message de paix et d’amour, Jim Matus propose toutefois un album difficile d’accès et surtout ennuyeux. Il se révèlera certainement impossible, pour une grande majorité, d’écouter ce disque d’une traite et d’y revenir. Un genre musical d’approche complexe à réserver aux véritables amateurs qui pourront peut-être venir contre balancer cet avis. En ce qui nous concerne, voici un album à oublier.