Aethellis est le nom choisi par le multi-instrumentiste Ellsworth Hall en 2003 pour son projet solo. Son origine correspond à l’étymologie du prénom Ellsworth qui signifie « qui possède un titre de noblesse ». Suite aux premiers concerts, Erik Marks à la basse, Mark Van Natta aux guitares et Mike Harrington derrière les futs rejoignent Ellsworth Hall et Aethellis devient alors un groupe.
Cependant Ellsworth Hall reste le maitre d’œuvre de "Northumbria". Il assure le chant et surtout les claviers qui sont omniprésents et constituent la colonne vertébrale de cette deuxième réalisation de 52 minutes et 9 plages (dont 5 instrumentales).
'Nortumbria', le titre éponyme, est le morceau le plus progressif et donne immédiatement le ton. Débutant quasiment à cappella, le piano vient ensuite lentement lancer le titre avant que la batterie et les synthétiseurs viennent prendre le pas sur un rythme endiablé. Ce titre d’une dizaine de minutes va connaître plusieurs phases dont un passage proche des influences rock/new waves des années 80. 'Without A Sound' est une ballade basée également sur un piano envoutant. 'Dire Need' quant à lui est le titre le plus rock et se rapproche musicalement d'Asia.
Pour ce qui est des instrumentaux, majoritaires sur le disque, ils sont plutôt jazzy à l’image de 'Celui Qui Soit La Bosse' et son passage de saxophone, assuré par Joseph Dwyer, ou bien encore 'Sounds Good' qui clôture l’album. Ellsworth Hall aime également ajouter de nombreux effets synthétiques rendant ainsi sa musique plus industrielle comme cela pourra s’entendre sur 'The Penal Colony'.
Vous l’aurez compris, "Northumbria" est un album mi-figue mi-raisin. Le chant bien que juste n’a rien d’exceptionnel et ne vous transportera pas forcément. L’accent porté sur les claviers et la batterie rendent les autres instruments moins audibles. Enfin l’usage parfois excessif de sons synthétiques gâche un peu la musique en la surchargeant souvent inutilement. Par ailleurs, le style oscillant entre Néo-Prog et ambiances plus jazzy pourra perturber les auditeurs en donnant une coloration musicale en demi-teinte. Quel dommage d’avoir également placé le titre éponyme en début d’album car ensuite l’attention chute au fil de l’écoute. Au final un album correct mais pas indispensable.