Fondé en 2000 à l'intiiative de son frontman et chanteur Jason Sanati, Braindeadz publie son premier album, "Hang'em Highschool" en 2005 et puis silence... Silence complet jusqu'en cette année 2012 où le groupe re-surgit avec un tout nouvel album "Born From Damnation". 7 années de traversée du désert qui s'explique sans doute par les départs successifs en 2007 et 2008 des deux guitaristes du groupe dont Adrian Shillova son unique compositeur.
A l'écoute de ce nouvel opus, une première chose s'impose. Le groupe n'a pas dévié d'un iota du cap musical qu'il s'est fixé. Le groupe allemand propose toujours le même thrash old school made in Germany à la rugosité éprouvée. Cette dernière se trouve renforcée par le chant à l'arrache de Jason Sanati qui, étrangement, prend souvent des intonations virilement féminines à la façon d'une Corinna Becker du groupe allemand DeathFist mais sans la puissance d'une Britta Görtz (Cripper). D'ailleurs, chose amusante, Braindeadz et Deathfist s'adonnent exactement au même type de thrash.
Braindeadz c'est la pratique d'un true thrash sans fioriture, pas nécessairement très violent, mais sans guère de relief à la manière d'un Sodom dans ses albums les plus moins inspirés. "Born From Pain" commence plutôt bien avec une composition plutôt accrocheuse, "White Death", aux riffs bien sentis, suivie d'un "Sedated" et d'un "War, Hate, Greed", sortis du même moule. On se prend alors à rêver de tenir là un bon cru de thrash teuton. Malheureusement, la désillusion s'avère cruelle. Sans être à proprement parlé tout à fait linéaire, la suite de l'album se déroule tranquillement, sans surprise et avec un sérieux manque d'accroche.
Avec ce second album, Braindeadz propose un thrash, certes bien fait, mais sans innovation. Tout comme son prédécesseur, "Born From Damnation" est un opus qui en fin de compte ne s'adresse qu'aux inconditionnels voire aux néophytes du genre. Bref, voici un album qui a l'intelligence d'être court, qui s'avère être bon dans la forme mais sans plus dans le fond.