Cinquième opus studio du groupe de metal progressif américain Symphony X, sorti le 16 juin 2000, "V" est considéré par beaucoup comme l'un de leurs meilleurs albums. Il est vrai qu'il regroupe toutes les caractéristiques qui ont fait le succès des précédents albums, notamment la virtuosité musicale et surtout les arrangements orchestraux qui font l'essence même du Symphony X de cette époque.
Il sera difficile de reprocher quoique ce soit à ce "V", album compact, complet et très fluide. Aucune piste n’est à jeter et les morceaux s’enchaînent avec dynamisme. Citons le très entrainant 'Evolution (The Grand Design)' qui constitue une deuxième piste idéale (après l’intro instrumentale bien sûr), les très Heavy Metal 'The Bird-Serpent War/Cataclysm' et 'Absence of Light', le technique 'Fool’s Paradise' et enfin l’épique 'Rediscovery, Pt. 2, the New Mythology'. Mais si l'on doit retenir un morceau de "V", c'est bien 'Egypt' qui résume toute la perfection et la symbiose que le groupe a atteint en alternant passages calmes, symphoniques, énervés, progressifs et soli virtuoses sans jamais relâcher le rythme ni l’attention de l’auditeur.
Si Michael Romeo mène la danse, soutenu par son claviériste Michael Pinella, il serait injuste d’oublier les autres membres du groupe qui font un excellent travail. La section rythmique est une des meilleures des groupes prog' métal de l'époque. Extrêmement précise et technique, elle reste au service de la musique tandis que le chanteur, Russel Allen, montre aussi tout son savoir faire. La sensibilité dans sa voix ne laissera personne indifférent et, même si elle monte parfois dans les aiguës, sa voix n’est jamais agressive.
Avec "V", Symphony X consolide son image de groupe majeur de metal progressif. L'album nous conduit dans un agréable voyage mythologique mêlant Atlantide et Egypte ancienne et reste un jalon important dans la discographie du groupe. Laissez vous emporter par un album tout simplement fabuleux.