Né aux alentours de Besançon il y a désormais cinq ans, le trio devenu quatuor un an plus tard aura dégainé 3 Eps avant de recharger son barillet de onze nouvelles cartouches de power rock incandescent, tirées des stands du promoteur Domino Media. Avec des influences qui vont des Foo Fighters à Bloc party en passant par Biffy Clyro, autant dire que c’est l’énergie qui compte sur ce dernier "Topless".
Dès l’éponyme introductif, la puissance de la formation prend clairement le dessus. Les voix se font menaçantes voire fulminantes, la basse gronde, et les guitares sont en mode rentre-dedans, c’est presque un titre punk auquel on a alors droit. Lancé à pleine vitesse, l’opus dont l’accroche se fait forcément à un moment ou à un autre de chaque chapitre, notamment grâce à des refrains punchy et aguicheurs, est « un album calibré pour le live », affirmait d’ailleurs son guitariste. C’est effectivement le cas étant donné le rythme imposé sur la galette et dont les rares accalmies salvatrices se feront aux détours des arpèges et orgues de "4 A.M", de la légère "Greenfield Land" voire de "Unicorn Hunters" rappelant le rock alternatif des regrettés Britons d’Addict.
C’est le torse bombé que se présente Slide On Venus*, fier et déterminé, reprenant à son compte l’esprit du rock anglais et son irrépressible panache. En revanche, revers de cette médaille, les français sans réinventer le genre, n’en apportent également qu’un calque, certes de qualité, mais somme toute assez classique.
Avec ce premier long format "Topless", Slide On Venus* enlève crânement le haut et pourrait se prévaloir d’occuper le devant de la scène rock française s’il continue sur cette belle lancée. Messieurs c’est encore à vous de jouer…