Oshean est un groupe tricéphale où de nombreux invités viennent poser ici et là des interventions de violons/synthés et autres instruments plus accompagnateurs tels basse et percussions. Soit dit en passant, il serait de fort bon aloi que nos amis soviétiques s'intéressent un peu plus à leurs auditeurs européens via la toile s'ils souhaitent diffuser plus largement leur musique car il est très difficile de trouver des informations par ce biais.
Oshean évolue donc dans un post-rock à tendance planante et instrumentale. Pas facile de sortir un titre plus qu’un autre car, à l’image d’un disque de Rick Miller, les compositions offrent toutes la même développement qui, s'ils peuvent faire adhérer en première partie d'album, ont la fâcheuse tendance à repousser l’auditeur sur la longueur.
Les rythmes ne dépassent jamais le mid-tempo – Sailor Song étant un des titres les plus percutants - et sont bercés de nappes de synthés omniprésents avec une guitare planante branchée sur 'disto'. Régulièrement, une autre 6 cordes intervient pour maintenir la ligne directrice majoritairement accompagnée du violon qui est, pour le coup, un instrument soliste majeur à l'image de Gazpacho.
Peu de chant mais plutôt des vocalises en grande partie féminines (Sea, Morning) qui, de temps en temps, illuminent la léthargie latente car, si la longueur des titres est souvent une promesse de surprises, elle est ici plus source d’ennui et de répétitions inutiles. A noter toutefois le Bonus Track qui sort du lot par sa construction proche du Run Like Hell de Pink Floyd avec son intro à la basse forcée à la 'reverb'.
Si "Live" surfe sur une vague post-rock assez classique et s'avère être un opus de qualité, il propose beaucoup de morceaux à rallonge qui ont tendance à engourdir. Si vous aimez les titres atmosphériques et que vous n'avez pas spécialement envie d'être bousculé, cet album est fait pour vous.