Malgré un patronyme qui semble dire le contraire, LostAlone est très bien entouré depuis le succès de leur premier écueil, "Say No To The World", sorti il y a déjà cinq ans. Avec des producteurs et ingénieurs du son ayant collaboré avec U2 ou Deftones pour les premiers, et The Smashing Pumpkins ou The Killers pour les seconds, mais aussi grâce à des tournées en compagnie de 30 Seconds To Mars et My Chemical Romance, le combo britannique s’offre désormais une notoriété que leur dernier "I'm A UFO In This City" ne devrait pas contrarier.
Il faut dire que Steven Battelle et sa bande se trouvent clairement en haut d’une vague que les ondes hertziennes pourraient encore renforcer. Avec l’énergie d’un Muse, parfois même singé d’une excellent manière ("Do You Get What You Pray For?", "The Downside Of Heaven Is The Upside Of Hell"), le grandiloquent rhapsodien et les chœurs de Queen, et le côté briton nonchalant de Blur, les mélodies imposantes emmenées par la voix forte et légèrement dolente de leur frontman attisent autant l’intérêt par leur esthétisme que par leur originalité.
Indubitablement, LostAlone a son univers personnel, un je-ne-sais-quoi qui va au delà de ce qu’on a pu déjà entendre. C’est un tableau bigarré dont quelques coup de pinceaux dépassent du cadre des conventions. Une attitude qui leur permet quelques grands écarts entre des éclats musclés chers à Matthew Bellamy (Muse) à l’instar de la tonitruante "Vesuvius", et des instants plus doucereux (les entames de "Orchestra Of Breathing" et "We Are The Archaeology Of The Futures Past").
Une bien belle (re)découverte que voilà. A bien des égards, LostAlone mériterait d’être sur le devant de la scène rock. Nombre sont ceux de la profession qui en tous cas, ont déjà parié sur le phénomène. Il ne reste plus que vous pour que ce pari soit gagnant.