Mindstorm est le nom poétique d'un jeune groupe de Metalcore slovaque qui sort cette année son premier album, "Confluence". Passée la magnifique illustration qui orne la pochette, la surprise viendra du premier titre, 'And The River Flows', qui incarne d'ailleurs assez bien l'illustration. En effet, on est largué dans une intro assez mélodique et atmosphérique, un accord de guitare en fin de vie qui va disparaître pour laisser la place à une assez jolie cadence mineure de piano. Bien entendu, la douceur n'est là que pour décupler la violence du riff suivant, cette thématique tension/détente étant omniprésente dans cet opus.
Contrairement à des groupes comme Lamb Of God qui rentrent dans le tas directement, Mindstorm appartient ainsi à cette catégorie de groupes qui aiment nuancer leurs interventions en les introduisant d'une manière particulière comme sur 'And The River Flows' ou 'Mindstorm' (et 'Still I Believe' dont l'intro est un poil comique). Si les refrains sont bien souvent très mélodiques, influencés par la scène Death suédoise (In Flames ou Dark Tranquillity), la voix n'est pas assez mise en avant, que se soit sur les parties chantées ou hurlées. Ces dernières ne sont d'ailleurs vraiment pas clean et témoignent d'un certain manque d'expérience.
"Confluence" souffre en outre d'un manque de diversité. En effet, le même shéma est répété à l'envi avec une alternance de vocaux growlés et chantés et des riffs généralement en mid-tempo (ces derniers sont d'ailleurs presque tous exposés une fois, puis doublés à la tierce, ce qui n'est pas déplaisant, mais s'avère rapidement lassant et prévisible). En plus de cela, il est structurellement déséquilibré : les trois premières chansons sont excellentes, tandis que les autres ressemblent plus à des chutes assez bien arrangées, ce qui est vraiment dommage, sans compter le fait que, chose incroyable, on ne trouve quasiment aucun solo, le seul présent étant à la fin de 'Still I Believe'.
"Confluence" n'est pas mauvais, il fourmille même de bonnes idées, mais c'est un premier album manquant de maturité qui s'avère beaucoup trop répétitif. S'émanciper de la suite d'accords tonique/quinte diminuée serait déjà un grand pas pour acquérir une réelle identité musicale.