Très rapidement installé au rang de leader du mouvement "djent" en compagnie de Peryphery, TesseracT et ce, dès la sortie de son EP "8", le premier album "Februus" confirmera-t-il tous les espoirs peut être trop vite placés en lui ?
Après une longue montée atmosphérique, l’introductif "Awaken" explose sous les coups de butoirs polyrythmiques étourdissants de riffs foudroyants et les hurlements plaintifs de Matthieu Romarin. Si ces premières notes peuvent témoigner d’une recette qui n’a rien de révolutionnaire, le groupe s’affranchit cependant da la lourde étiquette de groupe copiant Meshuggah qui lui restait collée depuis la sortie de "8". En effet, Uneven Structure excelle dans l’art des instrumentaux atmosphériques hypnotiques à l’instar du maître Devin Townsend ("Finale") au risque de se voir coller une nouvelle étiquette de groupe suivant les pas du glorieux aîné Textures. La tournée française de ce groupe hollandais avec qui ils ont partagé la scène y participe amplement.
Le parallèle est plutôt à prendre comme un compliment ! Uneven Structure navigue clairement dans les mêmes eaux mouvementées que les hollandais poussant le mimétisme au niveau du chant versatile de Matthieu Romarin évoquant celui d’Eric Kalsbeek, ce qui n’est pas rien ! A ce titre, le travail de Matthieu (ex-AnantA) est tout bonnement monumental et sa prestation pourrait justifier à elle-seul le statut de groupe incontournable ! Februus » est une onde de choc, une explosion sonore qui envahira le conduit auditif de l’auditeur qui s’enflammera à ne point douter à chaque détonation faisant suite aux longues agonies atmosphériques qui montent crescendo ("Bud").
Djent ? Post metal ? Prog metal atmosphérique moderne ? Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse et dans le cas présent, Uneven Structure nous emporte dans un voyage déstructuré totalement enivrant et à posséder absolument !