En 2009, Hardline, groupe de Hard Rock Mélodique américain, nous avait fait un cadeau miraculeux, un album après sept années de silence. Cet opus, tout à fait digne d'intérêt, avait vu Johnny Gioeli, le frontman, s'entourer de nouveaux partenaires et nous avions espéré ne pas attendre sept ans de plus pour entendre à nouveau le combo. Nos espoirs ne sont donc pas déçus puisque trois ans après "Leaving The End Open", sort son petit frère, l'attendu "Danger Zone", quatrième album des Américains. Pour ne pas rompre avec les habitudes, notre ami Johnny a encore renouvelé la totalité de sa garde rapprochée en embauchant, c'est assez rare pour être noté, une bassiste. A priori caractériel le Monsieur, mais visiblement pas misogyne...
Hardline ne fait pas dans le Hard FM mou du genou comme sur l'album précédant. Les grattes ne sont pas là pour faire de la figuration, la rythmique construisant fréquemment quelques murs sonores peu fréquents dans le genre. Rien de bien surprenant puisque Thorsten Koehne, le guitariste d'Eden's Curse, groupe de Heavy Mélodique, est venu rejoindre les rangs de la formation. Composé paritairement de mid-tempi et de titres plus rentre-dedans, cet opus fort mélodique propose quelques belles constructions qui raviront les amateurs de cette frange du Hard Rock.
C'est bien simple, mis à part le titre de l'album, qui se la joue trop lancinant et peu titillant mélodiquement parlant, et le répétitif et trop martelé "I Don't Want To Break Away", tout est fort bien balancé, même si certains esprits chagrins trouveront "Never Too Late For Love" surfait (mais c'est une reprise de Philip Bardowell, donc c'est compréhensible), railleront la ressemblance hallucinante entre "What I'd Like" et le "Heaven Tonight" de Malmsteen, ou estimeront que la (presque) ballade "Stronger Than Me" ne révolutionnera pas le genre.
Si vous appréciez Bon Jovi (lors de ses derniers essais), des inspirations duquel se rapprochent souvent les propos mélodiques de cette production, avec parfois des touches de Grand Prix, de McAuley Schenker Group, et de ce que propose Axel Rudi Pell avec qui Gioeli a bossé, vous devriez passer un bon moment à l'écoute de ces douze titres alliant à la fois une tendance mélodieuse soutenue avec insistance et une envie de prouver que, l'un n'empêchant pas l'autre, les guitares peuvent s'en payer une bonne tranche aussi.