Allons droit au but : cet album est une énorme déception ! Cette soupe indigeste n'a rien à voir avec les projets rock de Beauvoir, qui a quand même fait partie des plasmatics (punk-metal) et créé Crown of Thorns, un très bon groupe de hard FM.
Ici, l'auditeur subit 12 titres de pop dandinante influencée par les aspects les plus sirupeux de Prince et Michael Jackson.
On touche même le fond par moment : "where the river runs deep" se voit agrémenté de touches calypso, et "something to believe in" est une relecture abominable du morceau que Beauvoir a écrit pour les Ramones en 1986 (album Animal boy, qu'il produisait, et oui !).
L'ensemble est constamment mou, synthétique, funky dans le mauvais sens du terme, et cette pochette à l'esthétique gay chic va bien avec le reste.
Beauvoir, comme Jeff Scott Soto avec son "love parade" il y a dix ans, aurait du changer de label, voire de nom d'artiste pour se complaire dans ce registre. Il a tout à perdre ici, et sa maison de disque aussi, qui peut se préparer à d'autres volées de bois vert.