On allait voir ce qu'on allait voir. Lenny Wolf avait paraît-il décidé de révolutionner son style. De mêler "sons mystiques et éléments heavy"...
A l'arrivée, "perpetual" constitue un recueil de chansons d'une heure d'ennui. Depuis 15 ans, aveuglé par les aigus de Robert Plant, Lenny Wolf nous fait son clone. Passe encore sur certains albums potables de Kingdom Come (les deux premiers). Mais ici, contraint à tout faire tout seul, Wolf aligne les rythmiques lourdes et lentes, et des mélodies interchangeables, sans aucune séduction. Son rythme de ligne vocale ne bouge pas non plus. A croire qu'il a bossé avec un métronome réglé sur une vitesse unique. Les petits bruits rigolos qu'il glisse un peu partout pour la touche electro ne suffisent pas à réprimer les baillements.
Cet album sonne comme un mélange de Led Zeppelin et de Black Sabbath, mais avec une forte carence en testostérone. L'absence de musiciens extérieurs rend les morceaux encore plus linéaires, et d'une sobriété aride. A peine 3 ou 4 solos de guitare (signés Eric Foerster, visiblement pas payé à la note jouée) sur les 11 compositions d'un niveau assez médiocre qui composent ce cd.
Et pour des titres aussi peu étoffés, la longueur moyenne, 5 minutes, s'avère très excessive.
Il reste un minimum de savoir faire à Lenny Wolf, sur "Crown of Moscow", qu'on peut sauver, tout comme "Borrowed Time" qui parvient à accrocher un peu. Mais pour le reste, c'est laborieux ! La ballade finale, acoustique, "inhaling the silence", en symbolise le parfait exemple. Le morceau caché qui vient après, lui, est meilleur !
Un album sans inspiration avec un chanteur guetté par la mégalo. Lenny Wolf, plutôt satisfait de son travail, va devoir se remettre en question.