Sébastien Dos Santos, alias José, a participé au groupe Firecrackers jusqu'en 2009. Il a ensuite fondé en 2010 sa propre formation sous l’appellation José And The Wastemen. Malgré les apparences, le groupe provient de la scène grenobloise avec toutefois une exception : Rémi est Québécois. José explique avec beaucoup d'humour que l'origine du nom de groupe provient de l'observation des éboueurs qu'il trouvait bourrés d'énergie. Les deux premiers EP du groupe ("Seven Cevennes Cicadas" et "Six City Songs") leur ont permis d'écumer les scènes de France et du Canada pendant près d'un an. C'est donc tout naturellement que ces hyper actifs sont retournés en studio pour enregistrer leur premier album, "Twice Upon A Time". Il s'agit d'un double album de 18 plages pour une durée totale de 66 minutes, ce qui techniquement aurait sans peine rempli une seule galette.
Le groupe évolue dans une ambiance rock et folk des années 70, du sud des Etats-Unis. Les guitares fusent et certains titres, tel que 'Meet Me At The Graveyard' pourraient avoir été l'oeuvre de Webb Wilder. L'album mélange des titres électriques, comme les énergiques 'I Need A Million' et 'One More Time', et des morceaux plus acoustiques faisant la part belle aux guitares à résonateur et aux voix. 'Girls' fait partie de cette seconde catégorie et constitue certainement une des plus belle ballades de ce double album où l'on pourra également succomber aux vocalises de Nat. Simple et efficace, il vous sera difficile de résister à l'ambiance que dégage ce titre et ses subtils -minimalistes- arrangements.
Il sera également possible d'entendre la Fender Stratocaster (bien que le groupe ne semble pas apprécier ce type de guitare) de Jeff Nolan bourdonner sur 'Go Fuck Yourself'. Il convient de préciser que l'ensemble des invités apportent un réel plus aux compositions, que ce soit au niveau de la musique ou du chant. Avec eux, le groupe élève le niveau et permet de rendre ce disque encore plus attractif. L'écoute de 'High' et la voix de Lull ou celle de Nadj sur 'Gone', devrait convaincre les plus septiques d'entre nous.
Alors ne boudons pas notre plaisir, "Twice Upon A Time" est un bon album qui devrait pouvoir plaire au plus grand nombre. L'alternance de morceaux calmes et énergiques ne doit pas être considérée comme un handicap, c'est simplement la démonstration que José et ses éboueurs possèdent un énorme potentiel. Ces Français et leur cousin Québécois jouent comme des natifs de Nashville et sont franchement en mesure de bluffer n'importe qui. Alors soyons chauvin et courrons acheter ce double album qui ne risquera pas de prendre la poussière dans nos étagères.