"Giggles, Garlands & Gallows", c’est l’histoire d’un mec, en l’occurrence Arno Strobl, dont l’œuvre, notamment dans Carnival In Coal, a influencé bon nombre de malades mentaux, à commencer par les membres du groupe 6:33, comme en témoigne leur premier méfait "Orphan Of Good Manners" dans lequel leur idole apparaît en tant qu’invité sur un titre. Une collaboration réussie qui débouche sur un EP entier à l’intrigue totalement délirante d’un clown, cocufié par un nain, qui décide de supprimer notre planète de ces personnes de petites tailles farceuses et sadiques à l’intelligence malveillante !
Ce chapiteau ubuesque étant posé, vient la question qui nous intéresse au premier chef : la musique ? Est-ce la batterie programmée à l’aspect synthétique, les claviers aux sonorités incongrues ou encore l’omniprésence du chant schizophrénique d’Arno Strobl (pardon Monsieur Strobl) qui partage le micro avec le nouveau chanteur de 6:33, Rorschach ? Toujours est-il que cet EP est marqué du sceau de CIC : un metal expérimental totalement barré que le néophyte assimilera à un bordel sonore sans nom !
Mais l’adepte se prosternera devant tant de richesse : une trame metal délirante et groovy sur laquelle se succèdent d’incessants breaks, tantôt malsains entretenus par des lignes de piano inquiétantes, tantôt à l’ambiance jazzy renforcée par un saxophone ou une voix de crooner, et enfin des blasts énormes couplés aux growls dégoulinants si spécifiques d’Arno Strobl ! Pour couronner le tout, comme pour mieux déboussoler l’auditeur, cet EP se clôt sur un titre rockabilly dans l’âme.
Vous l’aurez compris, "Giggles, Garlands & Gallows" est un EP d’une richesse rare à l’efficacité immédiate, une bande annonce alléchante du tsunami sonore qui nous attend à la rentrée avec la sortie de la version longue de ce méfait ! Carnival In Coal est mort ? Vive 6:33 & Arno Strobl !