Vous le savez, MusicWaves aime vous faire partager ses coups de cœur et celui-ci nous vient directement de la première partie de la tournée européenne d'Anneke Van Giersbergen. Il s'agit de Kill Ferelli qui a su rapidement conquérir son public par son charme et son énergie.
Ce Rock très direct et moderne, teinté de Pop comme de Punk, bien que métallique, est avant tout le bébé de Kelly Kockelkoren, guitariste chanteuse dont la voix riche et chaude semble ne jamais vouloir faiblir, et Ferry Duijsens, autre guitariste distributeur de riffs accrocheurs. La section rythmique, drôlement efficace, ne semble pour l'instant pas vraiment fixée, même si ce sont bien des musiciens et non des boites à rythmes, qui sévissent sur l'album.
Ces jeunes artistes ont déjà les épaules et la tête suffisamment solides pour porter et canaliser leur énergie à travers des compos coup de poing (avec un gant de dentelle mais tout de même !) aux arrangements fins et riches révélant un univers déjà bien personnel. Et tout au long de ces 13 titres courts et concis, évoquant toute l'urgence d'une jeunesse qu'on ne vit qu'une fois, et dans lesquels Ferry prend le pari de ne pas livrer de solo, Kill Ferelli envoie la sauce à sa mode, celle des Pays Bas !
Et entre Pop et Rock, le cœur de Kelly balance ! L'opener 'Devilzone' par exemple, un 'Blush' évoquant curieusement Coheed And Cambria, ou le très urgent et efficace 'Mr. Niceguy', possèdent une pêche qui ferait danser un beau papa pourtant pas fan de musique et à la hanche un peu douloureuse ! Dans une autre veine, 'My Fault' avec son côté optimiste et plaisant, ou encore la seule ballade 'July', feraient le plaisir des jeunes adUlscents. Bref, Kill Ferelli mélange les genres pour notre plus grand plaisir avec en fil rouge la voix envoutante et décoiffante (tel un mur de son) de Kelly.
Dans certains titres, la perfusion Pop semble donner un peu plus que celle de Rock sans pour autant déséquilibrer l'ensemble. Le premier single 'Dance With Me' (découvrez le clip ci-dessous) et 'NYC' en sont la preuve ultime. A l'efficacité aussi redoutable que leur production, leurs refrains vous reviendront bien souvent en tête. Le second plus posé, plus nuancé dans la voix également, est emprunt d'une certaine nostalgie. Et quand le dosage Pop/Rock donne dans le 50/50, Kill Ferelli pond un tube en puissance comme 'Enter The Room'. 'Troubles', aux phrasés modernes et avec ses claviers bien présents, et 'One Step Further' aux guitares peu saturées, possèdent tous deux un potentiel radio évident mais révèlent une efficacité de composition plus qu'une grande originalité.
Qu'ajouter de plus, si ce n'est que Daniel Cardoso lui-même (claviériste d'Anathema ayant travaillé il y a peu avec Anneke) cosigne pas moins de 6 titres, que Kill Ferelli possède un beau potentiel et Kelly une voix énorme (quoi, je l'ai déjà dit !?). Tentez donc l'aventure "A Modern Scenery', l'été est propice à cette musique endiablée. Et si le groupe passe près de chez vous, soyez assurés de passer un très bon moment en leur compagnie.