Il en va du Rock comme de la religion, tout est une affaire de foi. Ca tombe très bien car les gars du Doug Varty Band ont une foi inébranlable en leur Dieu Rock'N Roll (celui qui a vu dans les 70's AC/DC, Bad Company ou ZZ Top devenir des portes étendards) et nous la transmette par une heureuse contagion. Ainsi, de la première note de 'Kickin'Ass' (le fameux riff accrocheur perçant l'enceinte gauche) à la dernière de 'Make My Day', vous serez bien et plus que bien en compagnie du power-trio Doug Varty Band.
Et soyez avertis que la voix chaude et enfumée de Varty (entre un Bon Scott et un Paul Rodgers avec un grain très personnel), ses riffs délicieusement vicieux, les chœurs virils monosyllabiques et grisants ('I Wanna Fight Above') et la rythmique vintage vous fileront à coup sûr autant de frissons que vos premières amantes (musicales entendons-nous bien). Que cela soit le Cajun/Rock 'Upsetter', le bluesy délicieux 'Feel Free', tout deux garnis d'harmonica, ou encore la poignante ballade 'Paid' au soli de guitare à pleurer, 'The Itch', tout en AC/DC avec un riff d'une telle simplicité qu'il en serait presque comique s'il n'était pas si bon, rien n'est sous la barre que placerait tout fan exigeant de notre bon vieil Hard-Rock.
Enregistrés à l'ancienne par Bob Breen, les compos parlent de bastons, de bar, de nanas et de antihéros et sont narrées avec une conviction rare. Les chœurs hip-hop à la Dog Eat Dog de 'I Wanna Fight Above' et les quelques samples de bidouillages électroniques de clavier sur 'Make My Day', apportent en cet fin album une touche vraiment originale, prouvant que le groupe peut aussi mettre du neuf dans une formule si efficace qu'elle n'en aurait eu aucunement besoin. Et ça, c'est la classe ultime car ça marche et annonce le meilleur pour l'album à venir.
Cette galette au titre aussi révélateur qu'une parabole est du véritable pain béni ! Alors ne vous bousculez pas et je ne veux voir qu'une tête pendant la communion. Amen !