Trois ans après un album inaugural réussi et convainquant (On/Off/Safety/Danger), BirdPen nous revient en grande forme avec ‘Global Lows’. Entretemps, le groupe qui existe depuis 2003 a produit 5 EP. L’origine du nom de ce groupe est la contraction entre les patronymes de ses principaux protagonistes : Dave Penny (Archive) et Mike Bird. L’album a été réalisé par Jim Spencer (New Order, The Horrors).
Cette année a vu naitre de nombreux duos tels Barbieri/Hogarth ou encore Mickaël Ackerfeldt/Steven Wilson (Storm Corrosion) dont l’addition des talents a souvent donné quelque chose de frustrant et dont la complémentarité semblait peu évidente. Point de tout cela ici puisque l’association des deux protagonistes est synergique et productive.
On reconnait bien entendu la touche d'Archive, le projet parallèle de Dave Penny mais elle se plaque sur un rock progressif bien plus sombre, profond et entêtant. Alternant les ambiances, Global Lows se construit sur la distance comme une œuvre progressive. Le duo parvient à nous transporter entre le spleen incontestablement contagieux de ‘Sorrow’ dont les guitares claires évoquent Cure et l'enivrant et minimal ‘Missing Sun’. Les transgressions musicales qui alternent pop sombre mélodique dans les morceaux ‘Sorrow’ et ‘A Thousand Followers’ et angoissante comme dans ‘Saver Destroyer’ ou ‘Only The Names Change’ fusionnent à la perfection avec les textes apocalyptiques de ce groupe revendiquant son "groove des ténèbres".
Cette formation n’est pas un side-project de plus. BirdPen est véritablement le groupe de deux hommes au talent incontestable. Un album destiné aux fans d’Archive bien sûr mais aussi aux amateurs de rock progressif pur jus. L’écouter c’est l’adopter.