Formé en 2005 au cœur de l'ex Yougoslavie, à Velenje en Slovénie, Inmate propose avec "Free At Last" son tout premier album studio patiemment mis en boîte par le quintet depuis sa première démo en 2009. Au-delà du côté exotique, les groupes slovènes sont une denrée rare dans la scène métallique. On découvre cependant une formation qui a fait ses armes lors de nombreux concerts, dont certains avec Dark Tranquillity, et dans plusieurs gros festivals européens.
Musicalement Inmate s'inspire justement de la scène death mélodique de Goteborg, initiée dans les années 90 par In Flames et Dark Tranquillity, s'adonnant à un genre, le métalcore, très en vogue depuis quelques années un peu partout dans le monde. Les musiciens maitrisent d'ailleurs parfaitement les codes du genre, mettant plus en avant les aspects death mélodique que les aspects purement core. Malgré tout, la formation est jeune et très influencée encore par ses modèles. De fait les 14 titres de l'album manquent clairement de personnalité.
Il ne reste ainsi pas grand-chose après quelques écoutes de cet énième ersatz d'un genre qui se mord la queue depuis déjà bien longtemps. Inmate fait partie des suiveurs et, hormis sur quelques rares titres, il reste dans cette catégorie. Si les premiers titres attirent l'attention comme "Without Warning" ou "Written In Blood, deux bons titre de death mélodique moderne alternant vocaux clairs et hurlés et contenant des refrains imparables et des mélodies qui font mouches, l'ensemble, trop monolithique, finit par lasser. Au final, seul "Out Of The Darkness" sort un peu du lot en toute fin de disque. Influencé par le In Flames des années 2000, le titre est un peu plus élaboré avec quelques parties de claviers intéressantes, un riff efficace et surtout une atmosphère plus sombre qui fait la différence.
A l'exception de quelques éclairs ici et là, la coquille de ce "Free At Last" reste malheureusement bien vide. Malgré une production excellente et des musiciens techniquement au point, Inmate passe avant tout pour un clone ce qui le dessert plus qu'autre chose. La jeunesse et l'inexpérience du groupe peuvent lui servir pour le moment d'alibi mais il faudra très vite montrer un visage plus personnel sous peine de disparaitre aussi rapidement qu'il est apparu.