Dans de très nombreux groupes de métal mélodique se trouve souvent une charmante chanteuse derrière le micro histoire d’enjoliver une musique qui ne fait pas toujours dans la finesse, desservie par de solides gaillards chevelus prêts à tout pour mettre la belle en valeur. Point de présence féminine ici et c’est bien un mâle qui ficelle un paquet musicalement bien préparé. Italiens de surcroît, les cinq membres de 4th Dimension distillent ainsi un métal mélodique proche de Stratovarius, Sonata Artica voire, en faisant abstraction de la voix bien sur, Nightwish (Consigned To The Wind, Labyrinth Of Glass).
Formé par le binome Andrea Bicego / Talete Fusaro, le combo propose ce "The White Path To Rebirth" qui plaira sans aucun doute aux amateurs des groupes suscités. Pas de réelle surprise dans le propos du groupe puisqu’on y retrouve les bases du mouvement avec toutefois des touches folk/celtique (Goldeneyes en duo avec Alessio Lucatti). Bien sûr les compositions rentre-dedans sont légions et frôlent le heavy, comme Angel’s Call par exemple, mais peuvent aussi être calibrées pour un passage radiophonique en se basant sur une sorte de Hard-Rock enrobé de nappes de synthés (le duo avec Melody Castellari : Everlasting).
La dernière plage est une très belle balade piano/voix dans laquelle Andrea susurre plus qu’il ne chante en faisant la part belle à son registre grave, pour un titre de près de cinq minutes en total contraste avec le reste de la galette. Le chanteur est manifestement rodé aux joutes vocalistiques et il n’y a pas de fausses notes sur l’ensemble du sujet à part peut être une production mettant la batterie trop en retrait.
Si 4th Dimension ne révolutionne pas le genre en respectant à la lettre une feuille de route tracée au cordeau, cet album reste agréable et devrait plaire aux amateurs du style. Par contre, le groupe devra impérativement proposer quelque chose de plus personnel à l'avenir s'il veut pouvoir batailler avec les ténors de la catégorie.