Le groupe de Mark Boals se remet bien du départ de Vitalij Kuprij, pourtant co-fondateur du projet. Le rythme des sorties d'albums ne faiblit pas, et le 3ème opus marque le retour de Macalpine et l'intronisation du claviériste Steve Weingart. Contrairement à ses camarades, le petit nouveau présente un CV bien modeste : simple musicien de studio...
La musique du quintet se complexifie grâce à l'apport de Donati aux compositions. Ce batteur exceptionnel sait donner de la place à son instrument. "Lapse of reality" (sûrement le meilleur titre et le meilleur refrain du cd), "That kind of man", "don't know" et "perfect world" ont de quoi dégouter n'importe quel honnête frappeur. Les rythmiques guitare/basse suivent efficacement ces figures ambitieuses dans des figures pas si éloignées de Planet X.
Mais les chansons se révèlent inégales, et c'est là que l'album déçoit un peu.
En dehors de la magnifique ballade "you were there", les mélodies manquent d'accroche. "Change" et "One little mystery", aux consonnances hard FM, sont au dessus du lot. En revanche, plusieurs morceaux sonnent déjà vu ("darkfall", "faithfully"). "Perfect world" pousse le style metal baroque à ses limites, proche de la boursouflure, malgré de jolies touches orientales. Plus curieux, sur "don't know", on a l'impression que la mélodie ne colle pas aux accords d'accompagnement...
Mark Boals apprécie toujours autant le style néo-classique et Ring Of Fire risque de plonger dans la redite si son leader ne profite pas des talents de ses musiciens pour ouvrir d'autres voies.