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Après le succès artistique et l’échec commercial que représente le mini album "La Cité Des Anges", La Souris nous revient avec "Eddy Jones", son 5ème disque en 6 années. Entre temps, leur manager, qui était également l’un des artisans de leur évolution vers une musique plus variée (sans et avec un T), quitte le terrier. Pour autant, La Souris ne se replie pas sur elle-même. Délaissant peu à peu l’univers à l'horizon limité de sa Zone, le groupe embrasse des espaces bien plus vastes.
Le titre d’ouverture, "Eddy Jones", est d’ailleurs symptomatique de cette ouverture. Avec pour toile de fond, l’histoire d’un ancien GI afro-américain reconverti dans la truande parisienne. Ce titre jazz tendance be-bop, est l’occasion pour le groupe d’étoffer le son en incluant un piano, une clarinette, et le saxo de Muzo. Si l’on prend pour point de repère son premier album, force est de constater que LSD a su s’affranchir de ses thèmes et de son style d’origine. L’évolution est sensible, autant sur le fond que sur la forme, et si ce nouveau disque contient toujours des morceaux qui, à l’image de "Kamikaze Rock'n'Roll", sont des résurgences de son passé, pour autant, le groupe à considérablement élargie son champs d’expression. Et cette diversité peut désormais s’exprimer au travers d’un twist ("Les parents à Chantal"), d’un Cha-cha-cha ("Le bop de la dernière chance"), d’un ska ("Nouvelle aube"), d’un jazz / rockabilly ("Eddy Jones"), ou bien d’un rock'n'roll bien pêchu et belliqueux, rappelant ses débuts ("Kamikaze Rock'n'Roll"). Certains morceaux, comme "En Indochine", sont également l’occasion d’innover en visitant des tempo plus pesants, des sonorités exotiques, ou bien en intégrant des paroles en chinois.
Les paroles justement, sont à nouveau très belles, mélange de poésie et de rudesse. Et ce, même si certains textes, comme ceux de "Kamikaze Rock'n'Roll" ou "Dernière chance", donnent encore dans une stricte sobriété en terme de vocabulaire. Mais l’ensemble confirme la créativité et l’ouverture d’esprit dont le groupe avait su faire preuve dans son précédant disque. Enfin, pour la première fois, La Souris Déglinguée bénéficie d’un son très clair, même s’il manque malheureusement d’un peu de puissance. De plus, certains passages comportent une sorte d’écho qui n’est pas du meilleur effet.
Moins ravageur que "La Souris Déglinguée", moins charmeur que "La Cité des anges", ce disque n’en reste pas moins un excellent album qui fait accéder La Souris à un statut insolite. Très attaché à un mouvement musical avec lequel il n’a plus beaucoup de point commun, le groupe semble flotter dans un espace qui lui est propre et qui s’imprègne fortement des ambiances marquant la première partie des 30 glorieuses, sans pour autant se couper de son public d’origine.
Plus d'information sur
http://www.la-souris-deglinguee.com/
LISTE DES PISTES:
01. Eddy Jones - 03:15 02. Kamikaze Rock - 02:15 03. En Indochine - 02:56 04. La Nuit Sera Blanche - 03:13 05. Jamais, Jamais ! - 03:04 06. Dernière Chance - 02:41 07. Nouvelle Aube - 03:46 08. Les Parents A Chantal - 02:31
FORMATION:
Jean-Claude: Batterie Jean-Pierre M: Guitares Jean-Pierre T: Chant Muzo: Saxophone Rikko: Basse Taï Luc: Chant / Guitares
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