"Storm Season" est le quatrième album du quintet norvégien White Willow. Ils définissent eux-mêmes leur musique comme mélancolique et cérébrale et c'est vrai que l'influence scandinave est bien présente au coeur d'un rock progressif qui hésite entre le néo, le symphonique et même le folk.
Le premier titre "Chemical sunset" est un parfait exemple réussi de ce mélange de genre. Les vocaux féminins font penser parfois à Landmarq, mais aussi à Renaissance. La mélodie est agréable et reste rapidement dans l'oreille. La musique est un mixe de prog-folk et de symphonique avec des sonorités inquiétantes de flûtes typiquement nordiques. On se laisse prendre d'entrée par l'ambiance de ce morceau.
Le deuxième titre "Sally Left" nous entraîne au début dans une ambiance à la Bjork avec un fond de clavier mellotronesque que l'on retrouve pour le final après une transition puissante entre Crimson et Floyd. Excellent !
Je ne vais pas détailler chaque morceau dans leur diversité. Je les aime presque tous beaucoup si ce n'est "Endless Science" qui est une ballade acoustique ou les vocaux féminins Bjorkiens ressortent trop à mon goût et en deviennent irritants. Cette même voix féminine m'empêche d'apprécier pleinement les deux derniers titres et pourtant "Nightside of Eden" est musicalement très puissant.
Le bilan est donc mitigé à cause du chant qui est excellent dans 4 titres sur 7, mais qui m'horripile dans un cas et gâte mon plaisir dans deux autres. Le line up n'affiche qu'une seule chanteuse mais je suis perplexe sur cette unicité, à moins que la dame n'ait plusieurs cordes (vocales) à son arc.
Si l'ensemble avait eu le niveau de qualité des quatre titres que je préfère, j'aurais monté la note jusqu'à 8 avec mention.