ARTISTE:

ANGLAGARD

(SUÈDE)
TITRE:

VILJANS ÖGA

(2012)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Instrumental, Symphonique
""Viljars Öga" est une expérience musicale à part ,que tout amateur de musiques progressives se doit de goûter, une alchimie indescriptible qui côtoie souvent le merveilleux. Magnifique album !"
ABADDON (24.08.2012)  
5/5
(5) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Attention, album rare ! Pas seulement parce que les Suédois d’Anglagard n’avaient pas sorti d’opus studio depuis 1994, mais aussi parce que leur univers est très particulier. Viljars Öga reste dans la ligne d’Epilog paru précédemment, un remarquable album entièrement instrumental qui fait référence dans le domaine du progressif à tendance symphonique.

Anglagard définit lui-même sa musique comme 'pleine de vitalité, bizarre, romantique, agressive, rigolote et par-dessus tout très, très suédoise'. A part le dernier qualificatif, nébuleux et passablement subjectif, il est vrai que l’ambiance est bien décrite. Le côté agressif ne sautera pas aux oreilles des amateurs de métal : Anglagard n’utilise que des sonorités vintage (beaucoup de flûte et de mellotron), sans riffs appuyés ni distorsions fracassantes. La dynamique ne naît pas de l’utilisation de sonorités 'métal', mais de l’emploi subtil de dissonances ou de certains soulignements d’arrangement : basse râpeuse, soulignement de sax âpre, télescopage de mesures (mesures simples / mesures asymétriques). Anglagard passe ainsi de sections assez heurtées à des moments de pure mélodie (romantiques, donc), telle l’entame du premier mouvement et le final du troisième. Car il est bien ici question de symphonie : Viljars Öga se compose de quatre parties de belle ampleur (entre 12 et 16 minutes), joliment titrées – "Le Courant de Repos", "la Cape de Deuil", "Condamnation Immédiate" et "L’Horloge du Désir". Et leur écoute nécessite la même qualité d’attention qu’une symphonie classique : là où certains groupes de progressif tutoient le jazz (Osada Vida par exemple), Anglagard évoluerait plus dans un univers apparenté à la musique de chambre, où chaque instrument a sa place exacte - nul doute que le moindre coup de cymbale, le plus petit slap de basse (quelle présence !), le plus infime souffle de hautbois ait été mûrement réfléchi. Tout est ici souvent d’une grande simplicité, mais aussi d’une richesse inouïe qui nécessitera de nombreuses écoutes pour en découvrir toutes les finesses.

Evoluant de passages intimistes (l’entame de "Ur Vilande", quelque part entre Debussy et Anthony Phillips) à des passages torturés pas toujours évidents (le début de "Snardom"), côtoyant parfois le fellinien dans un délire très contrôlé (fin de "Längtans Klocka"), Anglagard sait aussi donner dans les passages amples très mélodiques, utilisant tous les contrastes d’une vaste palette, ce qui fait de Viljars Öga une œuvre finalement impressionniste.

Cette variété d’expression ne s’apprivoise pas facilement, et Anglagard aura vraisemblablement ses détracteurs comme ses admirateurs inconditionnels. Il n’en reste pas moins que Viljars Öga est une expérience musicale à part que tout amateur de musiques progressives se doit de goûter, une alchimie indescriptible qui côtoie souvent le merveilleux. Magnifique album !


Plus d'information sur http://www.anglagard.net





LISTE DES PISTES:
01. Ur Vilande - 15:47
02. Sorgmantel - 12:06
03. Snardom - 16:15
04. Längtans Klocka - 13:22

FORMATION:
Anna Holmgren: Flute
Johan Brand: Basse
Jonas Engdegård: Guitares
Mattias Olsson: Batterie
Thomas Johnson: Claviers
   
(5) AVIS DES LECTEURS    
LONEWOLF1300
05/06/2024
312
  0 0  
5/5
Avec cet album, Anglagard offre un cadeau inestimable et somptueux à ses fans les plus convaincus, car c'est une renaissance bienvenue, un dernier jet après une carrière des plus courtes et une discographie très limitée, hélas. "Viljans oga" surgit quasiment 18 ans après "Epilog", un album somptueux et inoubliable qu'on croyait être le dernier.

Le phoenix renait de ses cendres et il n'a rien perdu de son envergure ! Toujours aussi chatoyant, puissant, riche à en exploser, complexe mais abordable, hautement inspiré, cet album offre des mélodies et des rythmes jamais vu ailleurs. La très grande variété des ambiances et des thèmes musicaux ne cesse de surprendre, tout comme les climats induits par la flute et le Mellotron, toujours bien présent et facteur de nostalgie voire de mélancolie. C'est un moment à passer coupé du monde, idéalement au casque sur une chaine de bonne qualité. 58 minutes d'une évasion extra-terrestre, dans des tempos qui vont du pianissimo le plus limpide au fortissimo le plus énergique.

Définitivement, ces musiciens sont doués ! Ils impressionnent à chaque mesure jouée, quel que soit l'instrument écouté. J'ai toujours tendance à tendre l'oreille vers la basse, qui ici est particulièrement présente, grasse, velue mais fine et très mélodique parfois. Il f

D'autant que les compositions sont extrèmement exigeantes par leur densité et leur complexité échevelées. On n'ose pas imaginer le travail d'écriture que ça représente tellement l'espace sonore est occupé par une créativité complètement débridée. Quant à l'exécution, c'est du talent à l'état pur, il n'y a rien d'autre à dire. Cet album en ressort complètement magnifié, lyrique à souhait, emphatique, virtuose, bourré de contrastes.

Car la richesse est aussi dans la qualité du son, proprement époustouflante. Un mixage et une production vraiment très remarqable qui offre à cette musique qu'on pourrait dire "torturée" une profondeur et une présence qui laissent pantois.

DARKPOET
24/01/2013
165
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5/5
Pour appuyer les critiques précédentes, je dirais que cet album est le moins accessible.
On sent beaucoup de maturité dans les compositions. La technique des musiciens est chirurgicale mais pas nombriliste. C'est la grande force des vrais talents. Superbe album long à appréhender. Un petit bémol pour le dernier titre qui lorgne un peu trop vers Zappa (Grand Wazoo, sors de ce titre !)

MIKE202
24/12/2012
75
  0 0  
4/5
Miracle , 3e album pour cette mythique formation suédoise .
Rétrospectivement , leur chef-d'oeuvre HYBRIS parut en 1992 avec chant en suédois. Note:9. Suivit en 1994 l'instrumental EPILOG. Note : 8 .
Et maintenant en 2012 , VILJARS OGA , dans la lignée du précédent , car tout instrumental : 4 longues pieces de plus de 10 minutes avec les claviers possédés de Thomas Johnson , la guitare suave de Jonas Engdegard . la flute enchanteresse de Anna Holmgren , les percussions travaillées de Mattias Olsson et le nouveau compétent bassiste Johan Brand .
Que dire de plus ... Sinon autre réussite ce fleuron de la musique progressive.

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LECTEURS:
4.7/5 (11 avis)
STAFF:
4.2/5 (6 avis)
MA NOTE :
 
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