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"La relève tarde à se manifester et pourtant le maître perd de sa superbe avec The Story Of Light, un album qui n’arrive pas au niveau de ses deux prédécesseurs, qui montraient déjà les signes du déclin."
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3/5
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Steve Vai a toujours entouré son travail d’un mysticisme très ésotérique. Sept ans après Real Illusions : Reflections, la deuxième étape du voyage cosmique de Drake Mason est racontée et mise en musique dans The Story Of Light. A cette occasion, le virtuose a encore donné les moyens à l’auditeur curieux d’aborder le concept à travers les explications du livret ou du site internet. Si, depuis plus d’une dizaine d’années, les albums de Vai n’ont plus le génie d’antan, les captations de concert sont toujours l’occasion de célébrer un guitariste inventif et passionnant. La rareté des productions du maître fait naître le désir et l’envie même chez ses fans les plus critiques. Il en va ainsi de ce nouvel album.
Comme à l’accoutumée depuis Fire Garden, cet album mélange des instrumentaux et des chansons, dont la moitié sont chantées par Vai. Ses modestes prestations vocales n’ont jamais été critiquées car le fond musical a toujours été d’excellente qualité (on se souvient de pépites comme "All About Eve" ou "The Silent Within"). Ici les quatre morceaux chantés se répartissent en deux bizarreries 'metallo-blueso-gospels' (les jumeaux "John The Revelator" et "Book Of The Seven Seals"), et deux pseudos-ballades sans magie ("The Moon And I" et "No More Amsterdam"). Avec ces quatre choix incompréhensibles, Vai fait exploser un des attraits importants de ses disques.
Reste les deux tiers de l’album en format instrumental. Globalement, il y a un substantiel travail de mixage et Steve Vai n’a pas lésiné sur les couches d’instruments. Malheureusement, cela ne masque pas un fond souvent léger et les morceaux ne sont pas tous dignes du grand Vai. Les meilleurs moments sont "Gravity Storm", "Weeping China Doll" ou "Sunshine Elecric Rains", mais surtout "Velorum" car il brasse tout ce qu’on aime chez Vai : la puissance, la mélodie et la créativité. Ce morceau est magnifiquement rythmé par un Jeremy Colson en grande forme à la batterie.
Pour le reste, The Story Of Light oscille entre le très moyen et le bon sans génie, dont un "Creamsicle Sunset" vide de sens comme une plage hawaïenne en période d’alerte aux requins, et un "Racing The World" dynamique mais pompé sur son mentor Joe Satriani. Même le célèbre morceau numéro 7, censé être la quintessence du toucher du guitariste au service de l’émotion, est inconsistant. "Mullach A’tSi" se résume à une basique phrase mélodique surexploitée et posée sur la magnifique harpe de Deborah Henson-Conant. Ce titre est loin de la beauté de "Whispering A Prayer", même si sa parenté est évidente.
Steve Vai est ni plus ni moins que le plus grand guitariste instrumental rock de ces vingt dernières années. Dès le chef d’œuvre Passion & Warface, il a imposé un toucher, une musicalité et une maîtrise du son jamais égalés. Chaque album du maître apparaissait comme un changement de paradigme musical qui s’imposait aux inspirations. Une telle autorité ne pouvait perdurer sans se faire attaquer ou défier. Le changement n’est pas encore incarné par aucun guitariste identifié mais le maître perd de sa superbe avec The Story Of Light, un album qui n’arrive pas au niveau de ses deux prédécesseurs, qui montraient déjà les signes du déclin.
Plus d'information sur
http://www.vai.com
LISTE DES PISTES:
01. The Story Of Light-06:14 02. Velorium-06:09 03. John The Revelator-03:40 04. Book Of The Seven Seals-03:53 05. Creamsicle Sunset-03:29 06. Gravity Storm-05:32 07. Mullach a' tSi-03:55 08. The Moon And I-07:16 09. Weeping China Doll-06:09 10. Racing The World-03:42 11. No More Amsterdam-04:17 12. Sunshine Electric Raindrops-04:13
FORMATION:
4 et 12): Claviers Aimee Mann (11): Chant Beverly McClellan (3 et 4): Chant Bob Carpenter (3: Claviers Dave Rosenthal (1): Claviers Dave Weiner (8): Guitares Deborah Henson-Conant (7): Harpe Jeremy Colson: Batterie Julia Rainy May Vai (1): Chant Mike Keneally (8): Claviers Mike Mangini (8): Batterie Philip Bynoe: Basse Steve Vai: Chant / Guitares
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