Clear, un album attendu par les fans ? Pour vérifier ces dires, il faut tout d’abord se demander qui est à l’affiche de cette galette sortie chez ProgRock Records, un label qui monte doucement en puissance et qui nous a déjà proposé par le passé de nouveaux talents tels Frogg Cafe ou Aaron English…
Les familiers du monde progressif ont évidemment reconnu en Michael Sadler la voix d’un groupe qui roule sa bosse depuis pas mal d’années déjà, j’ai nommé Saga. Vers quelle direction s’est donc tourné Mr. Sadler sur cette œuvre personnelle ?
Le concept est « clear » (admirez le subtil jeu de mot avec le titre), Michael Sadler s’est jeté à corps perdu dans une musique simple et directe. Les constructions couplets basiques et refrains percutants ont été privilégiées, mélangeant synthétique et électronique dans un style assez proche de ce que l’on peut trouver dans la variété internationale. Pour quel résultat ?
Comme souvent dans ce genre, le meilleur côtoie le médiocre à des degrés différents selon les goûts. Pour le meilleur, je citerai l’excellent premier titre « Who’s sorry now », au refrain ultra accrocheur tranchant avec des couplets volontairement ternes. Pour le moins bon, la très dissonante et démodée Lonely.
Le reste des compositions se situerait donc entre ces deux extrêmes. Elles conservent une certaine cohésion dans un style rock des années 80 réactualisé, avec des éléments que l’on retrouve à peu près partout tels les chœurs ou les claviers aux sonorités parfois un peu désuètes.
Pas de surprises particulières donc sur ce « Clear ». Les changements de tonalité et les quelques breaks sont tout ce qu’il y a de plus attendu (et entendu).
« Clear » ne sera pas un album inoubliable pour la grande majorité de nos lecteurs mais si la musique elle-même reste un peu trop « évidente », certains passages chantés ne manqueront pas de vous interpeller et vous serez parfois surpris de les fredonner bien après les avoir écoutés.