Eternel défenseur de l'AOR pur et dur à l'américaine, le chanteur Kevin Chalfant crée son troisième groupe en à peine cinq ans. La quarantaine bien entamée, et malgré une notoriété toute relative, il continue de célébrer le dieu Journey et son idole suprême, leur chanteur Steve Perry. Ici, le mimétisme est évité, mais l'influence du quintet de San Francisco représente la caractéristique principale de cet album.
Bilan des courses : un recueil de chansons tout à fait plaisantes, très bien produit, rythmique comprise, ce qui est rare dans le genre. Mais là-dedans, rien qui puisse permettre à Shadows Fade d'accéder à la première division.
Le ton est constamment soft, tempo moyen et arrangements capiteux, choeurs éthérés à l'appui. "Masquerade" offre un regain d'énergie, mais l'ensemble reste trop calme. Le final, "speak", une ballade poignante, est la preuve d'un savoir-faire indéniable dans le registre de l'émotion.
Au total, on se retrouve avec un album de bonne qualité qui passera sans doute toujours après les autres...