Il aura fallu 8 ans à Paul Bonrud pour donner vie au petit frère du premier album éponyme. Exit David Hendricks et bienvenue à Rick Forsgren au niveau des parties vocales. Pour le reste Paul s’occupe de l’ensemble des instruments à corde et la batterie est toujours tenue par le fidèle Paul Higgins.
Les compositions sont plutôt orienté Hard-Rock mais la limite avec l’AOR est faible, les parties de six-cordes de We Collide ou American Dream en sont de dignes témoignages. Que dire sinon que rien n’est forcément à jeter dans cette livraison, de la ballade Liquid Sun aux chœurs exacerbés, à Torn Apart d’inspiration évidente lorgnant du coté de Foreigner, en passant par le Hard-Rock direct de Bullet In The Back (le titre choisi pour être édité en single). Mention spéciale à End Of Days pour sa construction évolutive, ses soli de guitares performants et ses enchaînements couplets/refrains dignes d’un uppercut de Mike Tyson. Un tube en puissance avec un fort potentiel radiophonique.
Pourtant, si ce disque réunit toutes les composantes de la réussite assurée, il y a toutefois un léger point d’amélioration à noter au niveau de la production. Si le travail fait sur les voix est irréprochable (Rick Orsgren est un sacré bon vocaliste), il n’en va pas de même pour le traitement de la partie rythmique, sensiblement étouffée au niveau de la basse. Pas rédhibitoire mais légèrement dommageable sur l’ensemble.
Un album sympathique, juste et droit dans ses bottes, sans fioritures ni extravagances, celui-ci se glissera doucement dans les tympans sans provoquer de dégâts auditifs collatéraux. Du beau travail tout simplement, mis à part le bémol suscité.