Mon enthousiasme pour la rédaction de cette chronique est pour le moins inexistant. Nektar, ce fameux groupe allemand revient et, à mon grand désarrois il faut que l'album atterrisse chez moi et au début de l'automne (saison déjà propice à la dépression). Je sens poindre une touche d'ironie dans cette destinée teutonne : La lourdeur de sa musique est proportionnelle à l'énergie qu'elle dépense à se faire connaître à l'un de ses principaux détracteurs (moi en l'occurrence). Prenons cela avec humour tout en essayant de rester objectif.
Le gros problème de ce groupe provient principalement de son vide artistique. Sa musique est pénible, poussive et ne swing pas, même sur les reprises rock'n roll de "Johnny B Goode", "Sweet Little Rock and Roller" ou "Whole Lotta Shakin Goin On" qui sont pourtant écrites dans ce but.
Le son étouffé de ce trop long double album enregistré en 1974 en public permet tout de même d'entendre approximativement tout les instruments, ce qui est un minimum. On y retrouve quelques rythmiques et riffs intéressants mais le groupe s'obstine à les enchaîner sans réel objectif si ce n'est celui de rendre l'ensemble progressif. Le chanteur sans âme a pourtant un timbre correct et l'on aimerait qu'il travaille davantage ses lignes mélodiques.
Le résultat général me rappelle par moments le live d'Uriah Heep enregistré en 1973. Avec le temps, ce genre d'album devient inécoutable faute de profondeur. La superficialité et le manque d'originalité de Nektar entraîne inexorablement l'ennui chez l'auditeur. Il est même difficile de citer une quelconque influence tellement cette production semble noyée dans la masse.
Live In New-York est un album médiocre. Il retiendra sans doute l'attention de quelques nostalgiques mais sûrement pas des amateurs du genre déjà inondés de productions de qualité incomparable.