Syqem, c'est un groupe assez atypique sur le papier. En effet, ses membres se définissent comme un "groupe de métal surréaliste avec bacon"... Il y a une explication à tout cela : étant de véritables admirateurs de Salvador Dali, peintre et sculpteur Espagnol emblématique du mouvement surréaliste (expliquant le qualificatif ci-dessus), ils ont construit leur univers autour de ce personnage. Ainsi, le "bacon" fait certainement référence à sa sculpture "Autoportrait Mou avec Lard Grillé", tandis que le titre de l'album, "Reflections Of Elephants" est une citation du tableau du même nom dont la pochette va reprendre les couleurs et tons principaux. L'entièreté de l'album est ainsi parsemé d'allusions à leur idole et avec de telles références, on ne pouvait qu'espérer que la musique suive...
Et Syqem nous offre ici un Metal violent et Pop à la fois, oscillant entre riffs ultra syncopés fortement teintés de Dubstep et refrains mélodiques très (trop) accrocheurs. 'Fabric Of My Mind' est ainsi un bon résumé des qualités de l'album car ayant plusieurs lignes mélodiques et parfois même des harmonies vocales intéressantes.
Mais c'est certainement le seul point fort de l'album (avec les interludes de 30 secondes entre certains morceaux), car le tout sonne finalement très bourrin et surtout terriblement répétitif, avec des structures beaucoup trop classiques et des mélodies souvent faciles et parsemées de cris rappelant le Death Mélodique et sentant à plein nez l'adolescent mal dans sa peau. Mais il y a deux éléments qui vont achever de rendre cet album incohérent : les riffs ultra syncopés que l'on retrouve sur absolument toute les pistes excédant 3 minutes et ce sample de bruit de bouche rythmique que l'on retrouve sur les trois quarts de l'album. Ces 2 éléments sont tellement récurrents que le tout devient ennuyeux avant même la moitié des 45 minutes de "Reflections Of Elephants".
Un album qui ressemble au final au dernier Korn : un très gros son bien trop brouillon et des éléments de musique électronique pas inintéressants mais mal utilisés qui sont loin de faire honneur au génie qu'était Salvador Dali...