Né en 2006, Redline a subi pas mal de changement de line-up avant de pouvoir enfanter ce “Vice”. Enregistré au Mad Hat Studios (Magnum, Diamond Head), fignolé au Old Smithy Studios (Judas Priest y a pondu ses deux derniers CDs), le groupe a mis toutes les chances de son coté pour se faire remarquer.
Et il y arrive ! Doté d’un gosier taillé pour le style, le combo distille dix titres percutants, concis, sans fioritures et directs. King Of The Mountain - un tribute au Isle Of Man TT Motorcycles Races qui lui a permis de se faire connaître via la bande son de ses teasers - vous prend aux tripes et ne laisse aucun répit : soli de guitares permanents, rythmique soutenue et enchaînement couplet/refrain sans faille ficellent le tout. Même Black Sky, avec son tempo plus posé, sa basse martelée (AC/DC n’est pas bien loin), son (encore !) solo de 6 cordes et le talent de Kez Taylor fait mouche.
Si le groupe récite ses gammes dans le domaine du genre énervé, il arrive à pondre une très belle ballade (Cold Silence) où le piano, cello et violons – joués par Jimmy Lee (Slade) - sont les pièces maîtresses de l’ensemble pour une parcelle d’émotion complète et prenante avant le solo de guitare final sur le dernier tiers de la composition. Sur ce titre, il est aisé de comprendre que la pépite majeure du Redline est bien le chanteur, même si les autres membres du groupe ont logiquement leur place et en connaissent un rayon.
Some Kinda Mean (disponible en bas de cette page) est un hommage à Pamela Anderson lors de son apparition filmographique dans Barbe Wire. A vrai dire, la qualité de cette plage est inversement proportionnelle à la dimension artistique du film et permet de redorer, par la même occasion, un peu le blason de la belle.
Digne héritier du hard-rock le plus classique, la mouture batterie/basse/2 guitares/chant de Redline fait le travail et assure sans sourciller. Sans révolutionner le genre, le groupe nous offre un bel album d’un hard-rock classique, typique et toujours aussi verdoyant.