Nektar a refait surface cette année à travers la réédition de toute leur discographie des 70's et ceci sans doute pour préparer le terrain à un vrai nouveau disque.
"Evolution" se veut donc l'album du renouveau du combo anglo-allemand et si, dès la première écoute, il est moins désagréable à mes oreilles que le fut "Journey to the Centre of the Eye", il a beaucoup de mal à retenir mon intérêt. Nektar étale là un mélange de néo-prog assaisonné de banalités pompeuses et complètement décousues.
Le premier titre (Camouflage to white) offre une première partie très classique que ne renierait pas Arena mais s'autodétruit au bout de 2'30 sur un break qui entraîne cette composition initialement néo-progressive vers des mouvances de variétés pop sans âme.
Encore une fois Nektar pratique l'art de "la rupture bête et brutale" et, si par hasard, vous tombez sur un passage prenant (comme le milieu et la fin de "Old Mother Earth"), cela ne dure jamais bien longtemps les changements de rythme, d'ambiance, de tonalité, brisent tout enchantement.
Le seul titre qui ne soit pas ainsi saucissonné est le troisième, "Child of Mine", qui se révèle être une ballade folky d'une platitude accablante.
Le bilan est donc bien désastreux : non seulement la musique de Nektar n'apporte pas de réel plaisir à l'écoute, mais elle arrive à être lassante.