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"Le génie mélodique et la grande variété font de "The Void" un très bon disque qui confirme le groupe dans son statut de référence majeure."
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4/5
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La célérité à laquelle Beardfish sort ses albums n'a jamais été une concession sur la qualité. Car avec sept albums en neuf ans, soit un album tous les quinze mois, on peut dire que le groupe suédois est prolixe. Rien d'étonnant donc à retrouver un nouvel album seulement un an et demi après l'excellent Mammoth. La clé de la réussite de Beardfish tient autant de la stabilité du groupe et de son line-up inchangé depuis Från En Plats Du Ej Kan Se que de l'impressionnante créativité du cerveau Rikard Sjöblom. S'ajoute à cela une volonté à remettre en jeu une réputation qui s'est construite à l'occasion des cinq premiers albums. Beardfish était un brillant élève à la fois fougueux et respectueux de ces glorieux aînés, sachant proposer une relecture passionnante et originale du rock progressif des années 70. C'est un terme emprunté à la philosophie allemande et difficilement traduisible en français qui décrit le mieux la trajectoire de Beardfish depuis Mammoth, Aufhebung : conserver et dépasser.
Après quelques phrases d’Andy Tillison en guise d’introduction on trébuche (et c’est là que le titre de l’album prend tout son sens) dans une musique très brute et heavy. On a pu lire ici ou là le nom de Mastodon pour évoquer le son de Beardfish version 2012. Et véritablement le sludge puissant, brut et psychédélique de The Hunter n’est pas bien loin dans les brulots "Voluntary Slavery", "Turn To Gravel" ou "This Matter Of Mine". La mutation commencée à l’occasion de Mammoth trouve son émancipation dans The Void et c’est sans complexe et avec beaucoup de réussite que les voix sont hargneuses, l’ambiance sombre et la production âpre.
Mais le Beardfish plus traditionnel n’est pas absent de The Void avec l’excellente "They Whisper" ou les quinze minutes de l’épique "Note". Les appétences jazz et zappaïennes des suédois se synthétisent dans la très enlevée et psychédélique instrumentale "Seventeen Again" et le morceau "Ludvig & Sverker" est proposé en deux versions, une première plutôt rock et l’autre sous forme de magnifique ballade au piano. Il n’y a guère que "He Already Lives In You" et sa rencontre de Deep Purple avec King Crimson qui ne soit pas au niveau du reste de l’album. The Void se termine sur un mid-tempo très lancinant et très inspiré par le génie de Jimi Hendrix ("Where The Lights Are Low").
The Void provoquera probablement un schisme parmi les amateurs de Beardfish car le virage heavy aura du mal à créer le consensus. Pour le coup, cet album, partiellement amené par Mammoth, affirme son identité nouvelle sans perdre ce qui a fait la singularité des suédois. On ne peut que saluer l’envie constante d’évolution de ce groupe qui s’inscrit parfaitement dans la doctrine du mouvement progressif. Le génie mélodique et la grande variété font de The Void un très bon disque qui confirme le groupe dans son statut de référence majeure.
Plus d'information sur
http://www.beardfish.argh.se
LISTE DES PISTES:
01. Intro-00:30 02. Voluntary Slavery-06:33 03. Turn To Gravel-05:30 04. They Whisper-06:06 05. This Matter Of Mine-07:06 06. Seventeen Again-07:44 07. Ludvig & Sverker-08:06 08. He Already Lives In You-06:38 09. Note-15:50 10. Where The Lights Are Low-05:41 11. Ludvig & Sverker (Solo Piano Version)-06:34
FORMATION:
David Zackrisson: Guitares Magnus Östgren: Batterie Rikard Sjöblom: Chant / Claviers Robert Hansen: Basse
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(1) AVIS DES LECTEURS
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LECTEURS:
3.2/5 (4 avis)
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STAFF:
4/5 (7 avis)
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