Mob Rules n’est pas un nouveau venu sur la scène métallique, il est sur le parcours depuis 1994 et nous signe là son septième album. Toujours accroché à la division deux, le groupe est mené depuis ses débuts par Matthias Mineur à la guitare et Klaus Dirks au chant. Petit changement de line-up depuis la livraison précédente, en la personne d'un nouveau claviériste, Jan Christian Halfbrodt, pour remplacer Sascha Onnen qui avait officié durant une dizaine d’années.
Adepte du Power Metal façon Dio ou référence plus récente, Astral Doors, l’album précédent avait montré Mob Rules sous un angle plus progressif avec deux titres développant leurs thèmes sur 7 et 18 minutes. Tout est plus ramassé ici puisque le titre le opus long dépasse à peine les 6 minutes.
Petit changement de son, la production parait un peu plus brute, moins lissée que sur les autres opus. La guitare est peut-être un peu plus nerveuse et les claviers sans doute plus discrets alors que Dirks a conservé un chant assez puissant, haut perché en permence, qui pourra lasser sur la longueur.
Les titres sont très variés, alliant énergie ("Cannibal Nation"), puissance et parfois lourdeur bien pesée, comme "Lost", l'un des meilleurs morceaux de l’album. Le problème ne vient pas de l'application/implication des protagonistes mais plutôt du résultat. A l'exception de "Soldiers of Fortune", à la mélodie vraiment accrocheuse, on attend souvent le petit frisson, en vain. Mob Rules a toujours eu le don de pondre des ballades pas trop pompeuses et "Sunrise" est là pour affirmer cet état de fait. Mais là aussi, un peu trop d’emphase pour accrocher vraiment et le piano façon "Halloween" de l’album précédent entraine quelques regrêts. Mention spéciale pour les textes, bien plus élevés que la moyenne habituelle du genre!
Sans démériter, Mob Rules, en voulant se la jouer plus dur et brut, oublie un peu sa leçon de mélodies et ne nous sort pas son meilleur album. La prochaine fois, peut-être ?