Quand on évoque le power-metal symphonique, c’est l’Italie qui vient en premier à l’esprit avec pour fer de lance du genre, Rhapsody Of Fire. Un autre groupe transalpin s’échine à offrir une alternative au groupe de Luca Turilli depuis plus 10 ans, c’est Thy Majestie. Adepte de l’imagerie chevaleresque qui illustre les couvertures de ses albums, jusqu’à rendre hommage à notre pucelle préférée en 2005 avec Jeanne D’Arc, Thy Majestie est de retour 3 ans après un Dawn en demi-teinte.
ShiHuangDi ne trompe pas son monde avec, dès les premières secondes de "Seven Reigns", une déferlante speed symphonique bien enrobée par des chœurs très caractéristiques de ce genre musical. "Harbinger Of A New Dawn" installe l’auditeur dans un fauteuil très confortable duquel il ne sursautera que très rarement tant les morceaux se succèdent avec homogénéité. Les quelques éléments remarquables sont la présence de Fabio Lione dans "End Of The Days" et les légères touches folkloriques d’"Under The Same Sky" et "Requiem".Au niveau d'lexécution, tant musicale que vocale, il n'y a rien à reprocher aux Italiens qui maîtrisent parfaitement leur sujet. Mention spéciale au chant d’Alessio Taormina qui ne verse pas dans le strident.
Thy Majestie a été novateur dans son approche en évitant le cliché de la thématique dragon et chevalier et en allant voir du côté des épopées dynastiques chinoises. Tout comme Jeanne D’Arc qui est un symbole fort de l’histoire médiévale française, Shi Huang Di est considéré comme l’unificateur de la Chine, même si son règne fut brutal et dictatorial. Le seul regret est que cette originalité ne se retrouve pas assez dans la musique alors que ce biais aurait pu permettre à ShiHuangDi de sortir du lot.
Thy Majestie renoue avec les meilleures années du groupe sans pour autant révolutionner une démarche ultra-éculée et dominée par des groupes très stables. Difficile de dire si Thy Majestie pourra enfin tirer son épingle du jeu avec cet album solide à défaut d’être mémorable. Comme souvent avec le power-metal symphonique, on y trouve souvent ce qu’on vient y chercher et ShiHuangDi ravira surtout ceux qui suivent le groupe depuis Perpetual Glory.