Marvin Ayres est un membre fondateur de The Governement et violoniste émérite ayant participé en tant que contributeur à de nombreux albums d’artistes tels que Culture Club, Simply Red ou Frankie Goes To Hollywood. Beau CV donc, que l’homme a complété en réalisant six albums à titre personnel, "Harmogram Suite" étant le septième du nom.
Violoniste de formation, Marvin a superposé près de 140 prises pour en faire un concept musical où fusionnent violon, alto et violoncelle sur un rythme à faire passer les escargots pour Usain Bolt, ou No-Man voire No Sound pour des fêlés de la grosse caisse.
Le concept musical proposé ici est donc présenté sous forme de six mouvements (plus un titre de clôture) et se rapproche plus de la démarche d’un Sigur Ros voire Klaus Shulze dans leurs moments les plus mous. Le timbre monocorde et minimaliste de l’ensemble ne peut réussir à tenir l’auditeur en haleine plus d’un titre et contribue forcément à un décrochage auditif prématuré.
Pourtant, cette démarche doit convenir à une certaine catégorie de personnes car il faut savoir que Marvin avait dans l’idée de mixer ces harmonies à l’image d’un hologramme et a forgé "Harmogram Suite" (contraction d’harmonie et d’hologramme) dans l’optique d’une écoute en surround (5.1 et plus). Malheureusement la réalisation ne passant déjà pas le cap de la stéréophonie, il y a un risque que cette évolution ne soit pas des plus judicieuses.
Pas besoin de long discours, nous vous invitons à parcourir les liens fournis avec cette chronique afin de vous faire votre propre avis. En ce qui me concerne, le réel talent d’un instrumentiste ne peut rivaliser avec le vide musical qu’il tend à transmettre, et cela malgré toute la sympathie que son parcours peut susciter.