Pour leur second opus, très judicieusement nommé '2', le groupe tricéphale The Jelly Jam, a exploré différentes branches de la musique rock.
Avec 'Not today', l'album démarre sur un riff très métal au son pesant et au rythme lent, sorte de Black Sabbath des 70's avec un son 2000. La voix caractéristique de Ty Tabor (King's X) se fond agréablement dans cette ambiance délicieusement rétro.
Les onze plages - la douzième (Message) étant une joke - se succèdent en alternant les genres. On retrouve la chaude violence du métal dans 'Empty', 'Allison', 'Angel or Devil', 'She was alone' et le rapide 'War is...' aux vocaux musclés. A l'opposé, dans 'Coming round', 'Maybe' et 'You don't need ...' la musique se fait ballade avec même des accents west-coast dans les chorus rappelant Eagles ou les Doobie Bros.
Deux titres m'ont particulièrement accroché l'oreille : 'Drop the gun' et 'Runaway'. Le premier basé sur une ambiance épurée avec une rythmique basse/batterie très en avant, une guitare en pointillés et une voix off chargée de réverb, bref, on se surprend à chercher en vain le nom de Steven Wilson dans le livret. Le deuxième a une rythmique très saccadé, punk pourrait on dire. Ce titre à une tonalité très 'the Who' à leur début.
Voilà donc un disque très varié qui, même s'il ne restera pas dans les mémoires comme une oeuvre incontournable, permettra à l'auditeur éclectique dans ses goûts de passer un bon moment de plaisir musical.