Nouveau venu dans le paysage Punk Metal français, voici La Horde qui, dans un style qui oscille entre Lofofora, Tagada Jones et Cro-Mags, nous propose son premier album.
Sur des rythmes assez soutenus, la voix agressive de Franck donne une forte couleur Hardcore et Punk à l’ensemble alors que les guitares donnent plus dans un mix entre Thrash et Power Metal. Une dualité qui s'exprime de la meilleure manière qu'il soit avec une batterie qui, si elle oscille entre ces deux genres, se montre aussi à l’aise en terme de technique que de rythmes, et ce, même si elle est malheureusement affublée d’un son un peu sec, parfois même un peu plat.
Mais ce mélange original donne un résultat est assez mitigé. Notamment du fait d’un chant un peu monocorde, et d’un léger manque de dynamisme au niveau du son. Le constat est le même au niveau des compositions avec un groupe peine un peu à aller à l’essentiel et à se montrer percutant. Enfin, l’interprétation n'est pas toujours exempte de défauts. L’exemple le plus flagrant étant la reprise du "J’ai vu" de Niagara, qui n’est pas exploitée à la hauteur de son potentiel.
Ce tableau un peu sombre ne doit pas occulter le fait qu’il ne manque vraiment pas grand-chose à La Horde pour devenir un groupe redoutable. Que ce soit au travers des riffs et des accélérations de "Nuclear Mind", du magnifique solo qui illumine le groovy "Monochrome" ou bien des nombreuses parties de batterie bien speed, les raisons de se faire brûler la tête ne sont pas rares. Mais le groupe se disperse trop et, comme c’est le cas avec "Eden" et son gimmick final complètement repiqué sur le "Sober" de Tool, renvoie une image un peu difficile à cerner.
Au final, le Street Punk de La Horde a beau être pétri de qualités, il pâtit d’un léger embonpoint qui ne lui permet pas de donner toute la mesure de son efficacité.