Après un album réussi, on attendait avec impatience le retour de ce super groupe composé en majeur partie de membres des Flower Kings. Pour ce genre de formation, on espère toujours retrouver le meilleur de chacun mais souvent la qualité des compositions n'est pas à la hauteur. C'est un peu le cas ici. Les mélodies vocales sont bâclées et pour tout dire inintéressantes sauf sur le titre qui clôture l'album. Heureusement, la valeur de ces musiciens n'est plus à démontrer et les quelques passages instrumentaux sont là pour le prouver.
Les 5 titres que contient cet opus sont inégaux et l'on retiendra les 3 plus longs.
"The Winning Game" démarre doucement pour arriver sur un riff digne des meilleurs productions progs (Au bout de 4 minutes tout de même). Malheureusement le groupe n'exploite pas cette facette et replonge aussitôt dans une demi torpeur assez consensuelle. Le chanteur manque de conviction (personnellement je le trouve même pénible) et la composition se déroule sans surprise, à l'image des 2 titres suivants.
"A Gap In The Night" débute sur un joli thème au clavier mais se perd dans un vide mélodique jusqu'à sa reprise lors du passage instrumental tant attendu. On assiste alors à l'une des parties les plus réussies du disque. La basse à la Chris Squire accompagne le saxophone puis la guitare pour lancer un break proche d'ELP qui débouche sur du "vrai bon" progressif... Enfin !
"The World We Drive Through" (18 minutes) se révèle être "le" titre à écouter. Le chanteur, proche de John Wetton, est enfin convaincant et, la composition travaillée est un vrai bonheur. On y retrouve tout ce qui manquait précédemment : mélodies, bonne construction, investissement des musiciens... Rien a ajouter sur cette fabuleuse conclusion.
Avec du matériel pour 1 titre et demi, Tangent sort son album. Ca fait effectivement cher du bit mais 20 minutes de bonheur ça n'a pas de prix.