En 2002, sorti de nulle part, Amarok atterrissait sur nos platines pour nous réconcilier avec Mike Olfield qui commençait à mal tourner. Formé du seul Michal Wotjas -mais aidé par plusieurs intervenants notamment à la flûte, violon et voix- Amarok emprunte au grand Mike toute sa verve, sa musicalité et les sonorités qui font sa marque de fabrique.
L’introductif I’m A Rock puise ses sources dans Shine On Your Crazy Diamond avant de lâcher la cavalerie instrumentale du tryptique Fieldmour –sommet de cette galette juste entrecoupé par un Avalon proche d’un "The Songs Of Distant Earth"- où violon, flûte et guitare aux sons Oldfieldien et Gilmourien se relaient tout au long de ces 20 minutes cumulées. Sur Fieldmour II apparaissent les premières vocalises féminines car, à vrai dire, la partie masculine est reléguée aux confins de l’ensemble.
Si la première partie d’ "Amarok" est plutôt calme, la seconde se fait fort de renverser la tendance, avec notamment Meriba et Massa, joyeux en thèmes, plus électriques et dotés d’un attrait progressif certain. Astron est le pendant d’Avalon avant de finir sur Khana au rythme syncopé et au traitement plus moderne. Les petites scénettes complémentaires (Lavera, Aqu manquent malheureusement de mordant et font un peu décalées, limite remplissage.
Prenant le relais d’un Mike Oldfield bien incapable de sortir de petits joyaux depuis bien longtemps, Amarok reprend le flambeau là où l’avait laissé le Britannique en 1994 après "The Songs Of Distant Earth". C’est une grande bouffée d’émotion et de positivisme que Michal Wotjas a déposé à nos pieds, malgré une suite différente et nettement moins passionnante, même si sa discographie pourrait en faire rougir certains. Il est désormais très difficile de se procurer cet album éponyme mais si vous veniez à tomber dessus, n’hésitez pas ! Il trônera sans problème à coté des CDs du maître.