Après un "Dead New World" scellant la réconciliation d’Ill Niño avec ses fans, il va sans dire que la sortie de "Epidemia" - à défaut d’être attendu fébrilement par la rédaction de Music Waves - aiguisait notre curiosité.
Et l’entame "The Depression" ne décevra pas ceux qui ont salué le retour du groupe vers des sphères plus heavy. Avec "Epidemia", Ill Niño propose une déclinaison musclée de son néo-metal latino, comme en témoignent les surpuissants thrashisant "Only The Unloved", "Demi-God" ou encore "La Epidemia", qui se propagent et s’installent dans les conduits auditifs tel un virus contagieux.
Outre l’aspect tribal entretenu par les percussions de Daniel Couto, la caractéristique d’Ill Niño réside dans le travail ébouriffant de Christian Machado, au chant versatile oscillant entre tessiture claire, propre au genre néo, hurlements, et autres growls affiliés au genre death-metal.
L’enthousiasme augural n’est aucunement entamé par la suite des hostilités que sont "Eva" ou "Forgive Me Father" dans lesquels le combo revient à des bases néo-metal plus traditionnelles. A cet égard, Ill Niño n’échappe pas à la règle du style avec sa ballade larmoyante, cliché au possible, qui pourra rappeler Linkin Park ("Time Won’t Save You"). "Epidemia" se clôt avec "Invisible People" qui, à l’instar de "Escape", développe en son sein la quintessence de cette recette entre intro flamenco acoustique aux accents tribaux latinos et aux accélérations furieusement brutales.
Au final, avec "Epidemia", Ill Niño nous livre un nouveau très bon défouloir qui réussit parfaitement son entreprise...