Déjà trois volumes pour cette série de compiles uniquement composées de (power) ballades. Visiblement, le guitariste allemand apprécie cet exercice.
Pour autant, guère de dépaysement à attendre : la musique - du metal ultra-traditionnel - suit l'inspiration de Richie Blackmore période Rainbow et du Black Sabbath de Dio ou Tony Martin.
Tous les morceaux sonnent volontairement passéistes, années 80, avec des arrangements relativement similaires d'un titre à l'autre. Selon une formule bien établie, Pell évite de servir des compos déjà sorties : outre de nouvelles versions, acoustique par exemple pour "forever angel", il offre un inédit "don't say goodbye", un autre "temple of the king", qui reprend un morceau du premier album de Rainbow...
Chanteur depuis peu, l'américain Johnny Gioeli n'est pas particulièrement à l'aise, sa voix manquant de finesse, à la limite, parfois, du criard . Ca devient presque insupportable sur "the temple of the holy" ou il braille carrément, perdant même la justesse sur le refrain.
Mais l'ensemble reste agréable, pour peu qu'on aime le vieux hard. Axel Rudi Pell ne tente pas la moindre innovation, c'est un choix artistique qui ne lui réussit pas trop mal, à voir l'étendue de sa discographie depuis 15 ans.