Sixième album solo de Jimi Jamison, l’ex-vocaliste de Target, Cobra et surtout Survivor ("Burning Heart" sur "Rocky IV" et "I’m Always Here", le thème d’"Alerte à Malibu" c’était lui), "Never Too Late" est le fruit d’une association avec Erik Martenson, le guitariste/bassiste de W.E.T. (Hard Rock Mélodique). Ce dernier s’est attelé à la conception des titres et Jamison s’est chargé d’y poser sa voix hautement appréciée dans le petit monde de l’AOR. Mais d’AOR, il n’est pas constamment question ici car les propos de Jamison n’ont certainement jamais été aussi percutants. Alors certes, ballades et mid-tempi sont présents sur cet album, mais il est globalement autant question de Hard-Rock Mélodique que d’AOR, la patte de Martensson n’y étant pas étrangère, forcément.
Les guitares sont donc très présentes sur cet opus, notamment sur "Everybody's Got A Broken Heart", "The Great Unknown" et "Walk On (Wildest Dreams)" qui nous ramènent vers le Hard-Rock Mélodique de W.E.T. ou de Jeff Scott Soto, avec une mélodie et des claviers qui rappellent fortement Journey, "Never Too Late" où rode l’ombre de Peterick, l’ex-compère de Jamison dans Survivor, "Street Survivor" qui évoque pleinement…Survivor et qui aurait pu trouver sa place dans un "Rocky VII", et "Calling The Game" où Jamison se la joue Joe Lynn Turner (Rainbow) avec brio.
L’AOR est par contre de rigueur sur "I Can’t Turn Back" et sa belle mélodie qui aurait pu également égayer un volet des aventures de Balboa, "The Air I Breathe", une ballade classique avec ses chœurs plutôt désuets, "Not Tonight", un mid-tempo doté d’une mélodie limite Pop avec des chœurs façon Gospel, chœurs que l'on retrouve dans la ballade "Heaven Call Your Name" avec un orgue d'église en support qui nous entraine vers une écoute religieuse du morceau.
Voilà donc un sympathique album, coincé entre un Hard-Rock Mélodique classieux et des morceaux d'AOR classiques, mais qui vous fera passer quelques bons moments. Avec 61 printemps au compteur, Jamison nous propose là vraisemblablement un de ses albums les plus entraînants, Martenssen lui ayant évité de tomber dans le chaudron de sucreries que l'ex-Survivor avait rempli lors de son association avec Kimball l'an passé.