Cinquième album d'FM que ce "Dead Man’s Shoes" sorti en 1995, trois ans après un bienvenu "Aphrodisiac" qui avait vu le groupe revenir à ses premiers amours Hard Mélodique après avoir tenté de suivre un chemin sillonnant les contrées Blues-Rock avec l’album "Takin’ In To The Streets". A l’écoute de ce disque, on se dit que FM ne sait plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer. En effet, cet opus est une fois de plus tourné vers des sonorités Blues-Rock. Il est même temps de se demander pourquoi les Anglais n’ont pas appelé leur groupe Blues-Rock Band. En effet, ici, on a beau chercher, point de sonorités FM ne nous sont proposées. Alors bien-sûr, l’AOR pointe son nez de temps à autres, mais il est largement enseveli sous des sons Blues-Rock, certes plutôt bien sentis, mais sans toutefois vous donner envie de vous relever la nuit pour vous repasser l’album en boucle.
Aucun des dix titres présents sur "Dead Man’s Shoes" ne sort véritablement du lot. Les mélodies ne proposent aucune trouvaille majeure. Rien de catastrophique: simplement, on a juste l’impression d’avoir entre les mains un disque d’ambiance à passer durant un repas familial qui devrait vous éviter les sempiternels commentaires qui vous sont déversés en règle générale quand vous appuyez sur le bouton play de votre boite à musiques.
Votre petit cœur de Hard Rocker sortira peut être de la platitude générale les titres "You're The One", une ballade plutôt versée AOR, ainsi que "Tattoo Needle", "Misery" (et ses guitares virevoltantes), et "Ain't No Cure For Love" qui ramènent à Fleetwood Mac et qui sont plutôt entraînants.
Rien à dire malgré cela sur la qualité des musiciens, et notamment l’homme à la six-cordes qui assure l’essentiel, mais cet opus d'FM est bien décevant pour ceux qui s'attendaient à une suite logique d'"Aphrodisiac".