Que de changements depuis 2009 année de sortie de "Héros Assassin". Changement de label, de line-up, de logo… l’environnement de The ARRS a été totalement chamboulé à l’occasion de l'arrivée de ce "Soleil Noir", quatrième album du combo : pour une révolution sonore ?
Les premières mesures du titre "Du berceau à la tombe" sont sans équivoque, The ARRS évolue toujours dans un metalcore surpuissant qui vous prend à la gorge et ne lâche rien à l’instar des hurlements rageurs de Nico. Un metalcore toujours décliné sous la langue de Molière rendant tout à fait compréhensible le discours sombre du combo. Et c’est sans surprise, à la lecture de son titre, que "L'âme la plus noire" nous plonge plus profondément encore dans cette violence malsaine !
Toujours dans cette mouvance metalcore, "Mon épithaphe" présente une innovation surprenante - quand on connaît les préjugés de Nico qui refusait de le faire jusqu’à présent - de refrains clairs chantés en français que l’on retrouve également sur "Fahrenheit". Si cette évolution sera et est déjà décriée, The ARRS ne pourra pas se voir reprocher de ne pas prendre de risques ! Toujours dans le registre innovation, The ARRS nous propose un titre au contenu vindicatif qu’on ne lui connaissait pas sur le final "Authentiques/Indignés".
En clair, avec "Soleil Noir", The ARRS ose avec plus ou moins de réussite ! Malheureusement et malgré tous ces efforts louables, "Soleil Noir" ne déroge pas à la règle qui prévaut dans le genre et s'affiche donc comme un album puissant mais dont l’efficacité s'essouffle à la faveur de l’enchaînement de titres un brin répétitifs même si quelques uns tirent leur épingle du jeu à commencer par le terrible "1781", point d’orgue de cet album et véritable tube metalcore en puissance !
Au final, malgré les apparences, "Soleil Noir" pourrait être défini comme l’album du changement dans la continuité. Sans révolutionner une recette poussée à son paroxysme pour l’occasion, The ARRS continue de creuser le sillon d’un style qui a fait de lui le leader affirmé de la scène metalcore hexagonale !