Rouge
Comme un moyen de rendre hommage à Patrick Roy, cet inoubliable député, ses prises de position à l'assemblée nationale, son amour immense pour le metal pluriel, son soutient sans faille au Hell Fest envers et contre tous les bien-penseurs-sectateurs... et surtout sa fameuse veste rouge.
Comme aussi son retour dans l'hémicycle, décharné par un combat acharné, amoindri mais exhaussé par une salve d'applaudissements ininterrompue... de son apparition aux côté justement de Mass Hysteria. Faisons une minute de bruit pour cette figure inoubliable et haute en couleurs.
Rouge aussi comme le sang que l'album évoque dans tout les méfaits de la société...
En colère et revendicatif tel semble être le credo métallique de ces énervés. Le message est bien là, concret. Même si le constat est sombre il semble toujours tourné vers le positivisme : Même si le bonheur est une fiction / Je lui réserve mon plus beau rôle (Positif à Bloc).
Blanc
Comme un bruit blanc avant la tempête et les cavalcades métalliques. Comme le metal quand il est chauffé jusqu'à son point de fusion, comme les visages apeurés des gens dans leurs vies... comme la neige glacée sur votre échine que distille les claviers industrialisant et la batterie électronique... comme aussi la feuille sur laquelle naissent leurs mots gorgés de colère et d'espoir : Retrouvons nous un peu de sens / Seulement sans les barricades / L'union dans la résistance /Et l'amour en embuscade (L'esprit Du Temps)
Bleu
Comme les bleus au cœur et à l'âme que les chansons dépeignent. Les bleus de la société dans ses pires travers : banques surpuissantes et illégitimes, religiosité montante... le discours est social. Aussi comme la marque laissée par l'uppercut musical : la guitare est énorme, rythmique en diable, la basse pachidermique assène le rythme et pose un groove infernal, la batterie frappe comme une folle, les synthétiseurs habillent de noirceur et de rythmiques artificielle en s’intégrant dans l'ensemble.
Rouge + Blanc + Bleu
Comme l'image chaotique et inversée d'une société rêvée. Aussi comme l’émergence d'un metal chanté en français.
Riffs imparables, groove dantesque, production énorme : du metal, du vrai qui sent le bruit et la fureur, qui peut rivaliser avec les grosses productions. Mon Dieu (mon diable, le metal c'est du satanisme à l'état brut) ça riff ! C'est net, précis : ça assure, c'est carré et millimétré, c'est direct en somme taillé pour le live.
Les textes sont tantôt des poèmes sociaux (Comedie dell'Inferno L'enfer est pavé d'I-Pad / Qui veut croquer dans la pomme / La nostalgie camarade / Si t'as pas de Rolex t'es pas un homme) tantôt des textes plus personnel (Même si J'explose : On est le centre de rien / Perdu dans le vide cosmique / Au rayonnement incertain / On cherche un sens si comique / Vivre c'est s'accepter / Mon étoile est toute trouvée).
On pense à Meshuggah pour le rythmes dantesques. Marche arrière, retour dix années en arrière pour percevoir des similitudes avec Silmarils ou No One Is Innocent et même Rage Against the Machine... On sent l'urgence et la révolte du Punk et pas si loin l'esprit militant social des Bérrus ou des Sex Pistols.
Révoltez vous !!!