Après 2 disques au début des 70's suivis d'un long silence, Metamorfosi revient avec son Progressif Symphonique Italien très influencé par Genesis, PFM et surtout Le Orme. Le chanteur en fait parfois un peu trop ("Cielo Della Luna") et certains sons de claviers datés mériteraient un dépoussiérage ("Stelle Fisse"). A part ces petits contretemps, on retrouve avec bonheur la qualité mélodique des groupes italiens.
La musique essentiellement axée sur le clavier met en valeur les qualités techniques de Enrico Olivieri, notamment dans les interventions pianistiques ("Salita A Venere", "Empireo").
"Cielo Di Venere", le seul titre contenant de la guitare (classique), fait presque regretter la quasi absence de cet instrument.
On assiste ensuite à un déferlement de puissance tragico/Symphonique dans "Cielo Di Marte" très réussi. Le bassiste nous offre même une petite démonstration rappelant le jeu particulier de Jeff Berlin (Bassiste méconnu et admirateur du groupe Rush). Les compositions variées sont un vrai bonheur et, sur "Cielo Di Saturno" et "La Chiesa Delle Stelle", le chanteur est vraiment impressionnant.
Disque conceptuel représentatif du romantisme à l'italienne, Paradiso demeure une bonne surprise. Malgré des sons de synthétiseurs souvent agaçants on prend un véritable plaisir à écouter cette oeuvre construite autour de plusieurs thèmes intelligemment développés. Certaines mélodies marquantes ne permettront sans doute pas à ce groupe de sortir de l'ombre, mais si comme moi vous êtes sensible aux productions autres qu'anglo-saxonnes, cet opus vous fera surement passer d'agréables moments.