"The Ghost Moon Orchestra" est le dixième album studio de Mostly Autumn et, comme pour les précédents, une souscription était ouverte, donnant droit à une version limitée avec un CD bonus. Les retardataires devront se contenter d'une version simple, ce qui, dans le cas présent est bien regrettable.
La formation est identique à celle de "Go Well Diamond Heart" (2010), augurant d'une stabilité enfin retrouvée qui ne peut être que positive pour la cohésion du groupe. Ce sont donc des musiciens habitués à travailler ensemble que l'on retrouve ici, d'autant plus qu'ils ont fait de nombreux concerts durant les deux années séparant les deux derniers opus. Sans doute, certains fans auront-ils encore la nostalgie de la belle voix d'Heather Findlay et pourtant, celle d'Olivia Sparnenn est vraiment magnifique et complètement intégrée à la musique du groupe. Si, sur les titres calmes tels que "Unquiet Tears" ou "The Ghost Moon Orchestra", le timbre d'Olivia est proche de celui d'Heather, elle arrive à propulser plus d'énergie quand le propos se fait plus musclé ("s Of The Sun" ou "King Of The Valley").
La paire Jennings-Josh fonctionne toujours aussi bien, ancrant toujours d'avantage le groupe dans ce style si reconnaissable, sorte de prog floydien empreint de folk. La présence de Troy Donockley et de ses incontournables uilean pipes sur "Wild Eyed Skies" soulignent avec bonheur la 'folkitude' de Mostly Autumn. Quant au coté floydien, il n'y pas un titre qui y échappe grâce aux soli gilmouriens dont Bryan Josh nous régale généreusement.
Le plaisir peut être double si l'on a la chance de pouvoir ajouter aux dix titres originaux du premier CD, la douzaine présente sur le CD bonus. Cette seconde galette, intitulée "A Weather For Poets", comporte entre autres, des reprises acoustiques de fort belle facture de compositions issues de "Glass Shadows", "Passengers", "The Spirit Of Autumn Past" ou "For All We Shared". Les pistes bonus qui ne sont pas des reprises sont toutes signées Josh, à l'exception d'une attribuée à Olivia Sparnenn qui co-signe également trois des compositions du premier disque, prouvant un apport créatif de la belle chanteuse.
La note attribuée à cet album peut sembler en léger décalage avec les éloges contenus dans paragraphes précédents, mais partant du bon adage qui dit "Qui aime bien, châtie bien", je dois avouer qu'avec ce nouvel opus, Mostly Autumn ne surprend pas. Hormis cette considération de vieux progueux, "The Ghost Moon Orchestra" reste tout à fait recommandable à qui ne connaîtrait pas le groupe.