Il paraît que Tak Matsumoto est une mega star au Japon. Son groupe B'Z aurait vendu 80 millions d'albums au pays du soleil levant... Plus grosse vente du pays, de tous les temps ! On nous cache tout, on nous dit rien !
Une fois ces infos faramineuses ingurgitées, que découvre-t-on ? Un honnête album de hard/heavy mélodique, qui pioche à la fois dans le moderne (tous les suiveurs néo, fusion, grungy et autres) et dans l'ancien, à savoir le hard à la Kiss, Led Zep, Mr Big ou Nightranger.
Et l'aspect très fédérateur du disque ne laisse passer que peu de fantaisie : un peu partout se glissent des touches electro, atmosphériques, mais ces ornements restent à la lisière des morceaux, jamais implantés à l'intérieur.
Côté son, par contre, c'est du tout bon : ça claque et ça vrombit, tous les instruments sonnent... Du super boulot. Il faut dire qu'avec des stars comme Eric Martin (Mr Big) au chant et Jack Blades (Nightranger, Damn Yankees) à la basse, c'est le minimum. Ce choix d'accompagnateurs n'est pas qu'une occasion de mieux séduire le marché international, c'est aussi une marque d'américanisation de la musique. Quasiment pas de personnalité nipponne donc.
Des 14 morceaux, on retiendra le premier "Oh Japan", très bon pop/metal, "the greatest show on earth", seul titre avec une touche japonaise, et son rythme limite techno, ou encore la ballade "two of a kind", comme on en faisait dans les eighties, catégorie "slow qui tue". Les vieux aimeront, les djeunes railleront... Ajoutons aussi "wonderland" et sa si jolie mélodie.
Au moment des comptes, c'est une bonne moitié du cd qui convainc, l'autre moins, la faute à ce créneau "heavy américain lourdaud". D'où un enthousiasme léger, mais un minimum de curiosité pour la suite.