Alors que nous avions laissé Eryn Non Dae. sur une impression mitigée - en forme de semi-déception - laissée par un premier album "Hydra Lernaïa" finalement trop asphyxiant, les toulousains nous reviennent avec "Meliora".
Comme son nom pouvait le laisser supposer, "Chrisalys" qui ouvre cet opus semble s’inscrire dans une écriture en réaction à son prédécesseur. A l’image de "Black Obsidian Pyre", antithèse sonore de "Hydra Lernaïa", l’impression d’une mutation sonore, sorte de renaissance sous une forme plus apaisée, n’aura de cesse d’être confortée tout du long des sept titres qui composent ce troisième effort des toulousains.
"Meliora" est moins axé sur la violence polyrythmique suffocante et joue ainsi sur des ambiances ambivalentes pour un résultat des plus enthousiasmants au travers d’un contenu d’une richesse jamais rencontré jusqu’alors ! En revanche, si END. varie (enfin !) les atmosphères, son message ne change pas pour autant : le contenu bien que plus aérien et aéré demeure toujours aussi sombre… "Meliora" s’avère être une lancinante immersion dans un univers à la croisée des chemins entre la mélancolie morbide du post metal et la colère qu’évoque les polyrythmies.
Pour ceux qui, comme nous, suivent END depuis sa genèse, l’écoute de "Meliora" donnerait presque l’impression que les conseils prodigués par Music Waves ont été pris en compte par le groupe au moment de composer l’album de la maturité… Pour notre plus grand plaisir bien entendu !